Thèse soutenue

Balance entre rejet et tolérance : la bipolarité immunitaire du muscle squelettique face à l’AAV recombinant : décryptage de la réponse immune de l’hôte dirigée contre le produit du transgène après injection de vecteurs AAV recombinants par voie intramusculaire

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Malo Journou
Direction : Oumeya Adjali
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 25/03/2021
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Translational Research in Gene Therapy
Jury : Président / Présidente : Sophie Brouard
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Servais
Rapporteur / Rapporteuse : Luis Garcia, Valérie Zimmermann

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

Les vecteurs recombinants dérivés des virus adéno-associés (AAVr) sont des vecteurs de choix pour la thérapie génique in vivo. Cependant, le transfert de gène peut être associé à un rejet immunitaire du produit du transgène, en particulier dans le muscle squelettique. Le projet de cette thèse a eu pour objectif de caractériser cette immunogénicité après administration d’AAVr exprimant des gènes immunogènes dans le muscle en utilisant des modèles de petits et grands animaux. Nous avons confirmé que l’immunogénicité de l’AAVr dans le muscle dépendait de sa voie d’administration avec la voie intraveineuse locorégionale bien moins immunogène que la voie intramusculaire (IM). Dans le cas d’une injection IM, l’immunogénicité de l’AAVr est bipolaire puisqu’elle peut s’accompagner d’un rejet du produit du transgène ou d’une tolérance immunitaire avec une persistance du transfert de gène. De manière intéressante, nous montrons que la perte de l’expression du transgène après injection IM n’est pas toujours irréversible avec une persistance de génomes viraux fonctionnels dans les muscles injectés à long terme malgré la détection d’infiltrats cellulaires. Enfin, la caractérisation des infiltrats musculaires aux niveaux cellulaire et transcriptomique montre, dans le cas d’une immunomodulation, une signature immunologique qui pourrait contribuer au maintien des génomes viraux dans le muscle transduit. En conclusion, ce travail confirme la bipolarité immunologique du muscle après transfert de gène à l’aide d’AAVr. Il montre également que l’analyse de la réponse immunitaire périphérique contre le produit transgénique n’est pas suffisamment prédictive du devenir des génomes viraux et qu’une analyse de la signature immunitaire in situ pourrait être bien plus informative. Au final, ces travaux devraient contribuer à mieux comprendre et prédire les réponses immunitaires dans les études cliniques après transfert de gène à l’aide d’AAVr dans le muscle squelettique.