Thèse soutenue

Activité et mécanismes d’action d’analogues de la quercétine sur la fonctionnalité des cellules β pancréatiques

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Auteur / Autrice : Guillaume Gautheron
Direction : Catherine Oiry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 16/11/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Biomolécules Max Mousseron (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Quignard
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Oiry, Jean-François Quignard, Valérie Schini-Kerth, Pierre-Louis Teissèdre, Dominique Delmas, Magalie Ravier, Béatrice Chabi, Jérémie Neasta
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Schini-Kerth, Pierre-Louis Teissèdre

Mots clés

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Résumé

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La cellule β pancréatique régule l’homéostasie glucidique. Sa dysfonction, favorisée par divers facteurs tels que le stress oxydant et l’inflammation, joue un rôle clé dans la physiopathologie du diabète de type 2 (DT2). Le maintien de sa fonctionnalité, notamment par l’utilisation de flavonoïdes, pourrait retarder l’apparition ou l’évolution de la pathologie. En effet, les flavonoïdes, composés naturels du règne végétal, initialement décrits pour leurs effets santé du fait de leur action antioxydante, apparaissent désormais comme des molécules capables d’interagir avec des cibles pharmacologiques et de réguler des voies de signalisation cellulaires. Sur la base de résultats décrivant la capacité des flavonoïdes à moduler les canaux calciques voltage dépendants (CaV) au niveau vasculaire, les effets d’une dizaine de molécules ont été étudiés vis-à-vis de la fonction cellulaire β. Cette approche de pharmacologie fondamentale nous permet de montrer que le résokaempférol et la galangine, bien que possédant des structures chimiques très proches, exercent des effets opposés sur la sécrétion d’insuline via des cibles pharmacologiques distinctes. Le résokaempférol, qui amplifie la sécrétion d’insuline, activerait les CaV au niveau de la membrane plasmique. La galangine, qui au contraire inhibe la sécrétion d’insuline, se comporterait comme un agent découplant de la phosphorylation oxydative mitochondriale. Il serait intéressant de compléter ce travail en comparant les effets de ces molécules in vivo sur la régulation glycémique. Notre étude complémentaire de relation structure-activité visant à étudier les déterminants structuraux impliqués dans la modulation de la sécrétion d’insuline suggère qu’une double substitution par des groupements hydroxyles en position 3 et 4’ sur le noyau flavone semble être un minimum requis pour conférer au flavonoïde une activité stimulante maximale vis-à-vis de la sécrétion d’insuline. A l’opposé, une hydroxylation en position 2’ apparait délétère sur toute activité pharmacologique du flavonoïde, que celui-ci se révèle un agoniste ou un antagoniste vis-à-vis de la sécrétion d’insuline. Cette étude pourrait être poursuivie en analysant les courbes effet concentration et le mécanisme d’action des molécules les plus efficaces à moduler et protéger la fonction cellulaire β.