Rôle des canaux calciques de type L Cav1.3 dans le contrôle de la fréquence cardiaque par les catécholamines
Auteur / Autrice : | Julien Louradour |
Direction : | Matteo Mangoni, Jean-Yves Le Guennec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Soutenance le 06/12/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Génomique Fonctionnelle (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Bois |
Examinateurs / Examinatrices : Matteo Mangoni, Jean-Yves Le Guennec, Patrick Bois, Michel De Waard, Ana Maria Gomez, Pietro Mesirca | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Bois, Michel De Waard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le cœur est un organe autonome dont l’activité contractile est dépendante d’une activité électrique intrinsèque spontanée. Au niveau de l’oreillette droite se situe le nœud sinoatrial (NSA) au sein duquel une impulsion électrique spontanée est initiée puis propagée à l’ensemble du tissu cardiaque provoquant alors la contraction des cardiomyocytes. La clé de l’automaticité cardiaque réside dans le fait que les cellules sinusales (SANC) ou « pacemaker » sont capables de se dépolariser spontanément (dépolarisation diastolique, DD) ce qui amène progressivement leur potentiel de membrane jusqu’au seuil de déclenchement du potentiel d’action (PA) sinusal. Complexe et encore non entièrement comprise, la dépolarisation diastolique est due à une robuste interaction entre l’activation séquentielle de canaux ioniques de la membrane cellulaire (canaux s’ouvrant par hyperpolarisation HCN4, canaux calciques de type L Cav1.3 et de type T Cav3.1) et une dynamique calcique intracellulaire avec des relargages calciques spontanés (LCRs) diastoliques par le réticulum sarcoplasmique via les récepteurs à la ryanodine (RyR). En déclenchant la voie de signalisation adénosine monophosphate cyclique/protéine kinase A (AMPc/PKA) la régulation adrénergique par le système nerveux autonome sympathique permet d’accélérer la fréquence de dépolarisation des SANC.L’objectif de ma thèse était de déterminer le rôle des canaux calciques de type L Cav1.3 dans la régulation adrénergique des SANC. La technique de patch-clamp sur SANC isolées de souris a montré que l’inhibition pharmacologique des canaux Cav1.3 inversait complètement les effets de la stimulation adrénergique sur la fréquence de dépolarisation des SANC. Les expérimentations d’imagerie calcique ont permis de révéler que la synchronisation des LCRs sous stimulation adrénergique était dépendante des canaux Cav1.3. Ainsi, les canaux calciques de type L Cav1.3 semblent être les régulateurs majoritaires de la réponse chronotrope positive chez la souris.