Thèse soutenue

Infections par SARS-COV-2 et par VIH-1 : activations immunitaires aigüe et chronique

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Auteur / Autrice : Lucy Kundura
Direction : Pierre CorbeauJacques Reynes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 03/11/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de génétique humaine (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Philippe Van De Perre
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Corbeau, Jacques Reynes, Philippe Van De Perre, Jean-Pierre Routy, Joana Vitte, Astrid Vabret, Christian Devaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Routy, Joana Vitte

Mots clés

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Résumé

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Lors d’une infection, le but principal de la réponse immunitaire est d’éliminer le pathogène. Cependant cette réponse peut avoir des effets secondaires indésirables chroniques, comme chez les personnes vivant avec le VIH avirémiques sous traitement ou aigües, comme dans les formes graves de COVID-19.Les personnes vivant avec les VIH-1, malgré un traitement antirétroviral efficace, présentent plus de comorbidités que la population générale. Beaucoup de ces comorbidités sont liées à une activation immunitaire persistante. Nous avons montré que différents profils d’activation immunitaire pouvaient être identifiés chez ces patients, dont un était associé à la présence d’une translocation microbienne et un autre à une virémie résiduelle. Nous avons également démontré que des profils différents d’activation immunitaire étaient visibles dans une cohorte de personnes issues de la population générale et que les personnes ayant un de ces profils présentaient des signes de résistance à l’insuline et de syndrome métabolique.Dans un contexte d’infection par le SARS-COV-2, une lymphopénie est observée chez certains patients. Cette lymphopénie est un facteur prédictif de complications entraînant l’admission en soins intensifs, voire la mort. Cette lymphopénie semble survenir avant l’orage cytokinique et pourrait en être une des causes. Nous avons découvert une raison à cette lymphopénie : les monocytes de certains patients admis à l’hôpital produisent des dérivés réactifs de l'oxygène responsables de lésions d’ADN puis d’apoptose dans les lymphocytes circulants. Ces dérivés réactifs de l'oxygène sont produits à cause de la stimulation via le récepteur AT1R des monocytes par l’angiotensine II, dont la concentration sanguine est augmentée probablement du fait de l’internalisation d’ACE2, enzyme capable de cliver l’angiotensine II, induite par le SARS-COV-2 au cours de son entrée cellulaire.Nos travaux permettent de mieux comprendre les mécanismes pathogènes dus à l’activation immunitaire induite par deux virus différents et ouvrent par là des perspectives thérapeutiques.