Thèse soutenue

Etude des comorbidités associées au syndrome de Gougerot-Sjögren primaire : des données épidémiologiques à l'approche individuelle

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Auteur / Autrice : Radjiv Goulabchand
Direction : Philippe Guilpain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 22/06/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut en médecine régénératrice et de biothérapie (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Pascal Roblot
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Guilpain, Pascal Roblot, Damien Sène, Anne-Laure Fauchais, Danièle Noël, Brigitte Ranque-François, Thibault Mura, Alain Makinson
Rapporteurs / Rapporteuses : Damien Sène, Anne-Laure Fauchais

Mots clés

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Résumé

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Contexte. Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) (syndrome sec, douleurs, et fatigue) est une connectivite dont le pronostic est lié au sur-risque de lymphome. Néanmoins, ces patients présentent un recours aux soins importants : néoplasies, pathologies cardiovasculaires, et infections. Notre expérience fait aussi état de plaintes neuro-cognitives fréquentes, entachant la qualité de vie des malades. Les données épidémiologiques concernant ces comorbidités sont hétérogènes, et proviennent de population principalement Asiatiques. L’objectif de notre travail est donc de décrire l’incidence de ces comorbidités parmi une population de patients avec SGS primaire (pSS) à partir des bases de santé PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes Informatiques). Nous complétons notre approche par l’étude individuelle des patients suivis au CHU de Montpellier. Résultats. Nous confirmons ainsi que les pSS présentent plus d’hémopathies lymphoïdes que les patients-contrôles. En revanche, l’incidence des cancers mammaires est inférieure. Ce résultat, associé au phénotype immunologique et histologique des cancers du sein suivis au CHU, nous font discuter le concept d’immuno-surveillance exercé par le SGS à l’encontre des cellules néoplasiques. Nos résultats montrent un sur-risque d’hospitalisation pour démence, anxiété et troubles somatoformes. Ces résultats sont étayés par les tests individuels, qui objectivent une fragilité cognitive chez tous les patients se plaignant. L’implication des interférons dans ces phénomènes reste à démontrer. Nous montrons un sur-risque d’évènements coronariens, de syndrome d’apnées du sommeil, et d’hypertension pulmonaire chez les pSS. Ceci nous engage à mieux dépister et contrôler les facteurs de risque (prises en charge pluri-disciplinaire). Enfin, le risque augmenté d’hospitalisation pour infections broncho-pulmonaires renforce l’objectif d’intensification de nos politiques vaccinales. Le lien entre mycobactérie et SGS reste à préciser. Conclusion. Notre travail propose des hypothèses physiopathologiques et des perspectives de recherche pour les comorbidités étudiées, et des axes d’amélioration de prise en charge des patients (afin d’améliorer leur qualité de vie).