Vers une démarche ontologique pour la gestion des bases de données en agroforesterie
Auteur / Autrice : | Raphaël Conde salazar |
Direction : | Isabelle Mougenot, Alexia Stokes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 15/12/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Information, Structures, Systèmes (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité mixte de recherche Systèmes agraires et gestion durable des ressources et territoires (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Ranwez |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Mougenot, Alexia Stokes, Sylvie Ranwez, François Pinet, Nathalie Hernandez, Christian Pichot | |
Rapporteur / Rapporteuse : François Pinet, Nathalie Hernandez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans un contexte général de développement durable, les recherches menées autour de l'agroforesterie prennent tout leur sens en rendant intelligibles les interactions plante-plante dans un environnement pouvant être dégradé. Depuis plusieurs années maintenant, des données issues d'observations sur le terrain sont acquises en partenariat avec plusieurs catégories d'acteurs (en particulier des forestiers, agriculteurs et éleveurs). Il s'agit maintenant d'ouvrir ces données et de les rendre disponibles depuis le web à d'autres communautés. De plus, les études menées en agroforesterie nécessitent des approches systémiques pour par exemple mieux comprendre les mécanismes de résilience des plantes face aux changements climatiques ou encore face à la pollution des sols. Il s'agit également de rendre les données liables à d'autres jeux de données relatifs au climat et aux territoires. Le double enjeu de partage et d'interconnexion des données en agroforesterie nous rapproche de ce qu'il se pratique aujourd'hui au sein du web sémantique avec différents outils et méthodes à même de promouvoir la mutualisation de sources de données ouvertes et liées. Les technologies du web sémantique fournissent les mécanismes standards pour décrire et accéder aux ressources présentes sur le Web. Le travail de thèse s'inscrit dans ce cadre, nous réutilisons les formats standards du web sémantique et exploitons un éventail d'ontologies à la fois cadres, de domaines et terminologiques afin de proposer un modèle de connaissances, ouvert et flexible à même de rendre compte de la complexité des données déjà collectées en agroforesterie. Ce modèle se compose d’une ontologie de domaine nommée ''Agroforestry''. L'importance est donnée à la publication de données parfaitement décrites en privilégiant la mise en capacité de lier ces données à des données déjà disponibles sur le web (données climatiques, profils pédologiques, données sur le fonctionnement de communautés végétales, etc.). Nous avons aussi construit une ontologie terminologique dédiée à l'agroforesterie nommée ''AgroforestryVoc''. A terme, cette ontologie se consacrera à la qualification linguistique des concepts clés partagés par toute la communauté et sera rendue publique sur le portail ''AgroPortal'' (http://agroportal.lirmm.fr/). Les derniers volets du travail de thèse se concentrent sur l'interprétation des résultats dégagés sur la base de l'interconnexion des données. L’ontologie de domaine ''Agroforestry'', formalisée en OWL 2, est construite de manière à pouvoir raisonner sur l'ensemble des données intégrées. L'objectif est donc de faire ressortir des tendances relatives aux associations entre arbres et plantes cultivées dans l'exploitation des terres par mise en application de mécanismes inférentiels sur l'ontologie.