Thèse soutenue

Voies d'intensification d'un nouveau procédé biologique de réduction du CO2

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Auteur / Autrice : Louis Cornette de Saint Cyr
Direction : Laurence Soussan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologie et microbiologie
Date : Soutenance le 25/10/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Européen des membranes (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Bernet
Examinateurs / Examinatrices : Christian Siatka
Rapporteurs / Rapporteuses : Maxime Pontié, Alain Bergel

Mots clés

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Résumé

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De précédents travaux conduits à l’IEM ont permis d’identifier une souche bactérienne capable de réduire le CO2 en formiate en réacteur fermé dans un milieu de réaction minéral. Ce nouveau procédé de réduction du CO2 est particulièrement attractif car la réaction a lieu en conditions physiologiques et ne nécessite pas d’apport externe en énergie (de type photons, dihydrogène ou cofacteurs). Ces travaux sont aussi parvenus à intensifier les performances de réaction par un facteur 35 en implémentant la souche dans un réacteur à flux continu de CO2 assisté par électrolyse (cellule microbienne d’électrolyse ou bio-électrolyseur). De nombreux paramètres restaient toutefois à élucider ou à optimiser. Une étude multiparamétrique en réacteur fermé a permis de mettre en évidence des paramètres opératoires influençant l’activité CO2-réductrice de la souche, notamment son âge, ses conditions de culture et de conservation, la composition du milieu de réaction, sa concentration initiale, et la présence d’une autre souche dans le milieu de réaction. En bio-électrolyseur, les performances du procédé étaient jusqu’alors évaluées par la mesure d’un courant de réduction dépendant du CO2. Ici, une montée en échelle du réacteur de 100 à 500 mL a été réalisée pour mettre en œuvre une méthode de dosage directe et fiable de l’abattement en CO2 aux bornes du réacteur (par GC-TCD). Par ce moyen, il a été observé un abattement près de 100 fois supérieur à celui calculé sur la base du seul courant de réduction, suggérant un mécanisme électro-fermentaire. A notre connaissance, ce résultat est le meilleur reporté à ce jour en bio-électrolyseur, et à peine 10 fois plus faible que la meilleure performance obtenue en photobioréacteur. Cette méthode de dosage a alors été utilisée pour étudier l’impact de plusieurs paramètres sur le flux de CO2 réduit par le procédé. Un flux optimisé de 1.85 ± 0.31 NLCO2,abattu/gbiomasse sèche/j a été obtenu sur au moins 33 jours. Un tel flux permet de compenser les émissions en CO2 de la phase de culture en 26 jours (soit 3 fois plus vite qu’avec la souche pure), ce qui rend positif le bilan carbone de l’ensemble du procédé.