Thèse soutenue

Étude spatio-temporelle de la dynamique des rendements boursiers au travers de la théorie d’information et de la mécanique statistique

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Auteur / Autrice : Geoffrey Ducournau-Voisin
Direction : Françoise Seyte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economie Gestion de Montpellier (2015-.... ; Montpellier)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Montpellier Recherche en Économie
Jury : Président / Présidente : Stéphane Mussard
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Seyte, Stéphane Mussard, Walter Briec, Zied Ftiti, Matthieu Garcin, Roman Mestre, Daniel Melhem
Rapporteurs / Rapporteuses : Walter Briec, Zied Ftiti

Résumé

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Dans cette thèse nous nous intéressons à l’étude et à la modélisation du phénomène de complexité émergent des séries financières selon des échelles temporelles et spatiales différentes. Nous proposons une méthode statistique pour mesurer le niveau de complexité d’une série financière quelconque sans aucun a priori sur le caractère déterministe ou aléatoire de cette dernière. L’étude spatio-temporelle repose sur approche statistique connue sous le nom de la Dynamique Symbolique, une branche de la théorie d’information permettant notamment de simplifier l’analyse de l’évolution des systèmes dynamiques complexes au travers d’une transformation des données observées en une suite de symboles. Nous en proposons une application sur l’indice Standard & Poor500 et constatons au travers de l’entropie généralisée de Shannon que sa dynamique varie fortement selon l’échelle de temps d’étude, exhibant une information plus prévisible sur des fréquences temporelles plus hautes et se caractérisant par un processus plus Markovien sur des échelles plus basses. Puis nous montrons par des expériences numériques que le phénomène complexe de cette série financière est la conséquence d’une superposition de plusieurs statistiques locales sur des échelles de temps différentes se traduisant à l’échelle global par l’émergence d’une variance non constante. Nous proposons ainsi, une méthode de modélisation de cette variance non constante par une généralisation de la statistique de Boltzmann au travers d’une inférence bayésienne. Nous montrons notamment que les familles inverse gamma et log normal caractéristiques d’une loi de puissance et de présence de mémoire longue permettent de modéliser de manière significatif le processus de volatilité stochastique sur des échelles de hautes fréquences. Sur des échelles de basses fréquences, la famille gamma est préférée. Nous montrons par ailleurs que cette transition de statistique selon l’échelle temporelle permet entre autres d’expliquer le changement du comportement complexe de la série étudiée, comme la présence de forte corrélation entre les rendements observées sur des hautes fréquences et le caractère plus aléatoire et moins prévisible sur des échelles plus basses.