Agriculture et alimentation végétale en Languedoc durant la Protohistoire (IXème-IIIème s. av. n. è.) : affinités culturelles et réseaux d'échanges
Auteur / Autrice : | Rachel Pinaud-Querrac'h |
Direction : | Éric Gailledrat, Núria Rovira |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | ARCHÉOLOGIE spécialité Préhistoire, Protohistoire Paléoenvironnement Méditerranée-Afrique |
Date : | Soutenance le 03/12/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologie des sociétés méditerranéennes (Montpellier) - Archéologie des sociétés méditerranéennes (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Garcia |
Examinateurs / Examinatrices : Natàlia Alonso i Martínez, Laurent Bouby, Thibault Lachenal | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Matterne |
Mots clés
Résumé
La Protohistoire est une longue période chronologique qui voit s'opérer des changements divers, d'ordre socioculturel et économique. Ces changements vont être particulièrement visibles à partir de l'installation des commerçants étrusques et grecs sur le littoral du Golfe du Lion, à partir du VIè s. av. n. è. Les sites d'habitat littoraux et de l'hinterland sont des zones d'interface, chacun à leur échelle, entre la Méditerranée et un arrière-pays proche et plus lointain, et constituent un objet d'étude favorable pour aborder les questions des dynamiques de circulationdes denrées végétales, mais aussi pour essayer d'appréhender les évolutions agricoles et alimentaires développées par les populations gauloises. L'objectif de ce travail est, ainsi, de caractériser l'économie végétale des populations protohistoriques du Languedoc. Pour ce faire, c'est la carpologie qui a été choisie comme outil, puisqu'elle est particulièrement opérante pour répondre à ces questions de recherche.Ce travail est fondé sur l'analyse d'échantillons inédits provenant de 12 sites archéologiques et de données préexistantes. Les sites sont localisés sur le littoral du Golfe du Lion et à l'intérieur des terres, en région garonnaise et en vallée du Rhône et correspondent tous à des habitats, en contexte colonial (comme Ampurias) ou non, livrant un abondant matériel carpologique, majoritairement conservé par carbonisation. Nous proposons donc une analyse des données carpologiques disponibles de la fin de l'âge du Bronze au début du second âge du Fer et ce, àdifférentes échelles. La première est locale et comprend les agglomérations littorales et d'arrière-pays; la seconde est macro-régionale et correspond au nord-est du bassin Méditerranéen.Les cortèges archéobotaniques révèlent l'usage de végétaux diversifiés et ce, sur toute la séquence chronologique étudiée. Les céréales, les légumineuses et les fruits sont les taxons les plus récurrents. Bien qu'une grande stabilité soit notée, quelques fluctuations, notamment à partir du Vè s. av. n. è., viennent caractériser ce qui sera l'agriculture et l'alimentation végétale du second âge du Fer, en concomitance avec le développement de l'urbanisation et des échanges.