Les héros de Poulin, Godbout et Carrier sur la route américaine
Auteur / Autrice : | Victor Bernovsky |
Direction : | Jean-François Durand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | LITTERATURES FRANCAISES, COMPAREES spécialité Littérature française |
Date : | Soutenance le 22/11/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Bertrand |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Omhovère, Dominique Ranaivoson | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Bridet |
Mots clés
Résumé
La présente thèse traite des enjeux identitaires dans trois romans de la route québécois, soit Volswagen blues (1984) de Jacques Poulin, Une histoire américaine (1986) de Jacques Godbout et Petit Homme Tornade (1996) de Roch Carrier. Notre étude a pour objet d’analyser la façon dont l’américanité se présente chez ces auteurs en se manifestant sur des plans différents : thématique, linguistique et intertextuel.L’étude de ces romans se fait à l’aide des notions de dialogisme et d’intertextualité. Le concept de dialogisme chez ces auteurs se manifeste dans les relations entre les discours et dans leur interdépendance. Les trois romans à l’étude partagent le discours sur l’Amérique avec les œuvres qu’ils incorporent. Un de nos buts est d’examiner les références américaines et de démontrer comment ils s’avèrent être utiles dans l’interprétation de ces romans.Notre travail s’est inspiré de l’œuvre de Jack Kerouac, surtout de son roman On the Road (1957), le précurseur du roman de la route québécois. Volkswagen blues, Une histoire américaine et Petit Homme Tornade s’en approchent à travers des affinités thématiques, dont l’échec du rêve américain. Pourtant, le rôle de l’intertextualité dans chaque roman est différent. Dans Volkswagen blues, qui est particulièrement riche en intertextes, l’américanité se présente comme une exploration de l’Amérique à travers les romans qu’il assimile.Dans la littérature québécoise, les États-Unis se présentent d’habitude liés aux aspirations ou aux craintes de la société québécoise, dans le sens que ce pays représente une réelle menace contre son autonomie culturelle. Dans Une histoire américaine, Jacques Godbout s’applique à démythifier ce pays hégémonique. La présente étude analyse certaines modalités de l’influence américaine par rapport aux concepts d’américanité et d'américanisation dans leur contexte idéologique.Dans Petit Homme Tornade, l’américanité se définit par rapport à « l’autochtonéité ». L’image de l’Amérindien, métonymie du continent nord-américain, sert à illustrer la quête identitaire et le métissage culturel, omniprésents et valorisés dans le roman. Cependant, ce n’est pas seulement dans Petit Homme Tornade où l’histoire de l’Amérique du Nord est racontée à travers les yeux d’un Autochtone ; Volkswagen blues met aussi la perspective des Autochtones en relief.