Le Honglou meng 紅樓夢 en France : études, traduction et positionnement des chercheurs
Auteur / Autrice : | Yuhan Wang |
Direction : | Solange Cruveillé, Vincent Giroud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | ETUDES CULTURELLES spécialité Etudes culturelles |
Date : | Soutenance le 03/12/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Recherches sur les suds et les orients (Montpellier) - Recherches sur les suds et les orients (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Vincent Durand-Dastès |
Examinateurs / Examinatrices : Shiwei Li | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Kaser |
Mots clés
Résumé
Le Honglou meng est communément considéré comme étant la plus importante des quatre « grandes œuvres chinoises ». Une branche d’étude est même spécialement réservée à ce roman : le Hongxue (hongologie), qui demeure unique dans la littérature chinoise. Certes, il est quelque peu surprenant que le roman le plus populaire de la littérature classique chinoise n’ait été publié que trente ans après la mort de son auteur. De plus, l’œuvre existant en plusieurs versions, il nous est impossible de savoir laquelle est l’originale. On peut donc imaginer que la diffusion d'un tel roman soit difficile dans des pays étrangers. En France, il faudra attendre 1957 pour voir apparaître une traduction fragmentaire proposée par Armel Guerne (1911-1980), réalisée à partir de la version allemande de Franz Kuhn (1884-1961). La première traduction complète en français fut finalement achevée en 1981 par Li Tche-Houa et sa femme Jacquelines Alézïas, et révisée par le célèbre diplomate André d'Hormon. Cette traduction a attiré l'attention du public bien avant son achèvement en raison d’une invitation à la mener de la part de l'UNESCO. Néanmoins, la traduction a finalement connu une réception assez mitigée sur le territoire français et cela reste toujours le cas aujourd’hui. Par contre, le roman, dans le monde anglophone, a été bien mieux accueilli, notamment grâce à la traduction intégrale du célèbre sinologue David Hawkes (1923-2009) et de son gendre John Monford. La relation entre la traduction et la réception est réciproque, ainsi, les véritables lecteurs de ce roman demeurent assez limités en France. On constate un véritable déséquilibre entre la hongologie en France et celle dans le monde anglophone : force est de constater que ce chef-d’œuvre chinois n’est pas apprécié à sa juste valeur. Cette réflexion motive notre travail, l’objectif principal étant de mieux connaître l'état de la réception du Honglou meng, hier et aujourd’hui, afin d’envisager les perspectives d'avenir en France.