Géographie et représentation des populations indigènes et nomades d’Afrique du Nord entre Nil et Atlantique dans les sources grecques (VIIIe-Ier s. av. notre ère)
Auteur / Autrice : | Mourad Hadj |
Direction : | Christophe Chandezon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | HISTOIRE spécialité Histoire ancienne |
Date : | Soutenance le 28/05/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Rosa Plana-Mallart |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Chandezon, Mohamed Riadh Hamrouni | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Lenfant, François Lefèvre |
Mots clés
Résumé
Cette thèse se propose d’étudier le regard des Grecs sur l’Autre et son environnement naturel à partir des sources grecques du VIIIè s. jusqu’au Ier s. av. notre ère. L’Autre, dans notre travail, concerne les populations indigènes et nomades de l’Afrique du Nord dans un espace géographique s’étendant du Nil à l’est à l’Atlantique.Leur mode de vie a été souvent observé de manière précise, notamment par les Grecs installés à Cyrène. Il a aussi été pensé à travers les grilles d’analyse de l’anthropologie grecque. Il s’agira donc d’étudier ce système de représentation et en même temps de comprendre quelles informations elles donnent sur l’Afrique nord-saharienne pré-romaine.Pour atteindre cet objectif nous avons suivi une approche méthodologique spécifique combinant notamment deux disciplines : d’un côté l’anthropologie qui étudie l’être humain sous tous ses aspects (soit physiques soit culturels) et d’un autre côté l’histoire des idées. Nous avons opté pour cette méthode parce qu’elle nous fournit la possibilité de manier les sources selon les objectifs annoncés dès le début.L’étude des caractéristiques culturelles des populations libyennes indigènes en fonction des spécificités et des contraintes de l’environnement naturel a permis de démontrer l’existence de plusieurs cultures (micro-cultures) au sein même d’une culture unique (macro-culture) propre à tous les Libyens. Autrement dit, sur la base de ces micro-cultures au sein d’une macro-culture, nous avons pu décrire plusieurs Libyes au sein d’une seule Libye, entre le Nil et l’Atlantique. Les modes de vie de ces populations libyennes indigènes ne sont pas intelligibles si l’on ne prend pas en compte leurs environnements naturels immédiats.