Nudité frontale et sexe explicite dans les séries télévisées de HBO : entre beaux-arts, pornographie et cinéma d’auteur

Full-frontal nudity and explicit sex in HBO series : between fine arts, pornography and auteur cinema

• Auteur / Autrice : Benjamin Campion
• Direction : Sarah Hatchuel, Ronan Ludot-Vlasak
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : ARTS spécialité Etudes cinématographiques et audiovisuel
• Date : Soutenance le 12/01/2021
• Etablissement(s) : Montpellier 3
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Représenter inventer la réalité du romantisme au XXIe siècle (Montpellier)
• Jury : Président / Présidente : Guillaume Soulez
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Chloé Delaporte
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Jullier, Sarah Sepulchre

Mots clés

Mots clés contrôlés

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Sexualité

Séries télévisées

Nudité

Mots clés libres

Nudité

Sexe

Frontal

Explicite

Hbo

Séries télévisées

Nudity

Sex

Full-Frontal

Explicit

Hbo

TV series

Résumé

Dès la création de sa première comédie originale (1st & Ten, 1984-1991), la chaîne du câble premium HBO s’est appuyée sur un statut censorial à part dans le paysage audiovisuel américain pour afficher son rapport artistique à la nudité et au sexe. À partir de 1996, celui-ci s’est ouvert à des types de représentations plus extrêmes (nudité frontale, sexe explicite), sous l’impulsion d’une politique de démarcation symbolisée par le slogan « It’s not TV. It’s HBO ». Selon la rhétorique paratextuelle de la chaîne, l’objectif est de s’inscrire dans le champ des beaux-arts et d’éviter ainsi de provoquer « gratuitement » ses spectateurs par de stricts effets attractifs. Cette thèse vise à questionner ce discours officiel en analysant d’un point de vue esthétique, historique et culturel la nudité frontale et le sexe explicite figurant dans les séries de HBO. Peut-on les qualifier, même à titre ponctuel, de « pornographiques » ? Quels liens la chaîne câblée entretient-elle avec ce genre si clivant ? Comment ses corps sériels se marient-il au contexte historique actuel ? Il s’agit de déterminer si HBO parvient réellement à mettre en œuvre un art sériel hardcore, au contenu corporel et sexuel explicite, mais non pornographique.

From its first original comedy (1st & Ten, 1984-1991), the premium cable channel HBO has been relying on a specific censorship status in the American audiovisual landscape to display its artistic relationship to nudity and sex. Since 1996, it has been opening up to more extreme types of representations (full-frontal nudity, explicit sex), under the impetus of a policy of demarcation symbolized by the slogan “It’s not TV. It’s HBO.” According to the channel’s paratextual rhetoric, their goal is to belong to fine arts and, thus, to avoid gratuitous depictions of violence and nudity. This thesis aims at questioning the official narrative by analyzing the full-frontal nudity and explicit sex appearing in HBO series from an aesthetic, historical and cultural point of view. Could they be qualified, even on an ad hoc basis, as “pornographic”? How is the cable channel linked to such a cleaving genre? How do these serial objects fit into the current historical context? Does HBO really succeed in implementing hardcore serial art with explicit – but not pornographic – body and sexual content?