Thèse soutenue

Risque macroéconomique et financier de l'Amérique du Sud

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Auteur / Autrice : Marcela Guachamin
Direction : Antonia Lopez-Villavicencio
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et de gestion (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'analyse et de théorie économique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....) - Groupe d'analyse et de théorie économique / GATE Lyon Saint-Étienne
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Grace carolina Guevara rosero
Examinateurs / Examinatrices : Danilo Spinola, Esteban Pérez Caldentey
Rapporteurs / Rapporteuses : Camélia Turcu, Céline Gimet

Résumé

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Depuis ces dernières années, les turbulences économiques et financières dans le monde ont augmenté la probabilité d'une propagation des crises en raison de la vulnérabilité des économies et des chocs externes. Dans le cas des pays d'Amérique du Sud, ils ont connu des périodes longues et courtes de crises économiques et financières, provoquées par le surendettement, combiné à une forte dépréciation de la monnaie et à une inflation croissante.L'identification de ces périodes de vulnérabilité macroéconomique et financière dans les pays d'Amérique du Sud nous permettra de mesurer le niveau d'incertitude afin de promouvoir des stratégies macro- prudentielles dans la région. Par conséquent, l'objectif de cette thèse est d'identifier, de mesurer, d'évaluer la contagion et de superviser le risque macro-financier dans la région sud-américaine.Avant de développer la proposition empirique, nous proposons une revue générale de la littérature pour évaluer les concepts de vulnérabilité macro-financière, les types de crises, la contagion et les tests de tension afin de comprendre que l'incertitude macro-financière doit être contrôlée par le processus de gestion du risque, en utilisant des méthodes qui identifient le niveau de vulnérabilité, les mécanismes de transmission, en évaluant les impacts et en identifiant les limites d'incertitude pour gérer les politiques macro-financières au niveau régional afin de minimiser l'exposition au risque. Dans cette optique, nous avons mené trois analyses empiriques utilisant différentes méthodes de gestion du risque macroéconomique et financier au niveau régional.Tout d'abord, nous construisons l'indice de vulnérabilité macroéconomique-sociale-financière pour 10 pays d'Amérique du Sud entre 1978 et 2014 afin de mesurer le niveau d'incertitude. Cet indice est composé de sous-indicateurs macroéconomiques, de développement social, de liquidité, de solvabilité et de vulnérabilité du marché, par le biais d'un modèle d'équation structurelle des moindres carrés partiels (PLS-SEM). Ensuite, nous évaluons le risque macro-financier de contagion systémique en Amérique du Sud en examinant si le commerce et la mondialisation financière sont des moteurs de la transmission macro-financière systémique et nous détectons s'il existe un risque de contagion macro-financière à travers l'interconnexion de la synchronisation des cycles économiques, du commerce bilatéral et des accords commerciaux entre les 10 pays d'Amérique du Sud pendant la période 1978-2014, en utilisant des techniques économétriques spatiales. Enfin, nous monitorons le risque systémique dans la région à travers des scénarios de stress, qui identifient l'incertitude monétaire et de liquidité face à des chocs macroéconomiques, en considérant le régime d'inflation haute et basse et le régime d'expansion et de contraction économique, en utilisant le modèle non linéaire du modèle vectoriel autorégressif à seuil (TVAR) dans les pays d'Amérique du Sud pour la période 2006T1-2020T2. Notre principale conclusion est que lorsque le choc de liquidité augmente en Bolivie, au Chili, au Paraguay et en Uruguay, le régime de faible inflation augmente également. Dans le cas du choc de liquidité sur le régime de croissance économique, ils montrent des dynamiques différentes dans chaque pays. En revanche, lorsque la masse monétaire augmente, le taux d'intérêt diminue à court terme pour l'Argentine et l'Uruguay, mais à long terme pour le Brésil. Dans le cas de l'Équateur et du Paraguay, à court et moyen terme, lorsqu'il y a une expansion monétaire, le taux d'intérêt augmente, mais il n'y a pas d'impact sur l'inflation. En outre, le Chili et la Bolivie ont un choc monétaire positif sur le taux d'intérêt à court et à long terme.