Phases relativistes en matière condensée
Auteur / Autrice : | Eric Brillaux |
Direction : | David Carpentier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 12/07/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Physique et Astrophysique de Lyon (Lyon ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (Lyon ; 2010-....) |
Laboratoire : Laboratoire de physique (Lyon ; 1988-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Julia Meyer |
Examinateurs / Examinatrices : David Carpentier, Julia Meyer, Pierre Le Doussal, Andrei A. Fedorenko, Victor Gurarie, Maria Vozmediano | |
Rapporteur / Rapporteuse : Julia Meyer, Pierre Le Doussal |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse traite des propriétés électroniques de cristaux où les bandes d’énergie se croisent linéairement : les semimétaux relativistes. Un exemple historique en est le graphène, dont les excitations élémentaires se comportent comme des fermions de Dirac sans masse. Les fermions relativistes se rencontrent aussi dans les semimétaux de Weyl et de Dirac. Nous étudions ici la stabilité du point de croisement vis-à-vis de perturbations (désordre ou interactions). Dans une première partie, nous caractérisons la transition de phase continue induite par le désordre (différente d’Anderson) entre un semimétal de Weyl et un métal, dont la densité d’états moyenne sert de paramètre d’ordre. Comme signature alternative, nous étudions un ensemble d’exposants, le spectre multifractal, qui décrit les propriétés géométriques des fonctions d’ondes critiques, et dicte la loi d’échelle de la densité d’états typique. Nous déterminons ces exposants à partir d’une approche de groupe de renormalisation. Nous étudions aussi les états de surface des semimétaux de Weyl et de Dirac désordonnés par une approximation auto-cohérente, et montrons que les états de surface de Dirac deviennent également métalliques. Dans une seconde partie, nous discutons des bicouches de graphène dont les axes cristallins sont décalés d’un léger angle. Suite aux sauts des électrons entre couches, la vitesse de Fermi s’annule à certains angles «magiques », ou l’énergie cinétique devient comparable à l’énergie d’interaction. Nous identifions toutes les interactions autorisées par les symétries, et étudions leur compétition à partir d’une méthode de groupe de renormalisation. Nous expliquons l’émergence au point de neutralité d’une phase isolante dont la densité d’états locale brise la symétrie de rotation, que nous appelons isolant nématique.