Faire végétaliser l'espace public aux habitants : quelle participation pour quelle ville durable ?
Auteur / Autrice : | Amélie Deschamps |
Direction : | Lise Bourdeau-Lepage |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie - Aménagement |
Date : | Soutenance le 20/10/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....) |
Jury : | Président / Présidente : Vincent Gollain |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Gollain, Nathalie Blanc, Cyria Emelianoff, Philippe Clergeau, Thierry Joliveau | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nathalie Blanc, Cyria Emelianoff |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les programmes municipaux de végétalisation participative se multiplient au sein des villes. Ils permettent aux habitants de végétaliser l’espace public, avec des jardins partagés ou des opérations de rue (jardinage de pied d’arbre, fosse dans les trottoirs, bac de culture, etc.). L’objectif de cette thèse est d’étudier ces dispositifs dans trois contextes urbains français différents, Lille, Lyon et le treizième arrondissement de Paris. Une méthode mixte croisant enquête quantitative et enquête qualitative est utilisée. Cette thèse conduit à plusieurs résultats. D’abord, la mise en place de dispositifs de végétalisation participative s’est faite à partir d’initiatives habitantes informelles, peu à peu institutionnalisées par les municipalités depuis la fin des années 1990. Ensuite, l’élaboration de ces politiques a contribué à la création d’un nouveau modèle de gouvernance, pour la co-construction d’un aménagement urbain, entre habitants et municipalité. Cependant, la participation des habitants à la végétalisation de la ville reproduit les inégalités urbaines préexistantes. Ces initiatives sont diversement réparties sur les territoires urbains et se concentrent en particulier dans les quartiers au niveau de vie moyen voire aisé. Les pratiques de jardinage des habitants prennent également part à ces inégalités en mettant en avant des normes environnementales qui peuvent se révéler discriminantes. Enfin, la végétalisation participative montre un potentiel variable dans sa contribution à la renaturation de l’espace urbain. Elle concourt à la végétalisation d’espaces publics de proximité. Toutefois, l’engagement des habitants dans le temps long reste une limite du dispositif.