Thèse soutenue

Politiques locales et inégalités territoriales

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Auteur / Autrice : Morgan Ubeda
Direction : Sonia PatyPierre-Philippe Combes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 08/10/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Groupe d'analyse et de théorie économique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....) - Groupe d'analyse et de théorie économique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Miren Lafourcade
Examinateurs / Examinatrices : Hans Koster, Albert Solé Ollé
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Duranton, Hans Koster

Résumé

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Cette thèse étudie les liens entre inégalités spatiales, politiques publiques locales et organisation du territoire. Le premier chapitre quantifie les effets des politiques de transport urbain sur les inégalités de revenus dans les villes. À l’aide d’un modèle d’équilibre spatial calibré sur l’aire urbaine de Paris, il se concentre plus particulièrement sur i) le RER, ii) une potentielle interdiction de circuler en voiture dans Paris. Les simulations du modèle montrent que le RER a permis de réduire les inégalités de revenus dans l’aire urbaine, et plus particulièrement entre Paris et la banlieue. De plus, l’interdiction de circulation n’augmenterait pas nécessairement les inégalités. En ne prenant en compte que les effets sur les temps de trajet domicile-travail, cette politique réduirait même les inégalités entre Paris et la banlieue, au prix d’une perte de bien-être social. En prenant en compte ses effets sur les aménités, elle pourrait avoir des effets positifs sur le bien-être social, mais dans ce cas elle augmenterait les inégalités spatiales et bénéficierait majoritairement les cadres. Dans le second chapitre, nous étudions les effets de la coopération intercommunale sur la localisation des ménages et leurs revenus. Nous trouvons un effet faible mais significatif sur les revenus, mais aucun effet sur les populations. Enfin, dans le troisième chapitre nous étudions les effets de l’intercommunalité sur les budgets des communes. Nous trouvons une augmentation de la dépense, tirée par les dépenses d’urbanisme et les dépenses générales. En étudiant les transferts de compétences, nous montrons qu’un quart de l’augmentation des dépenses peut s’expliquer par le transfert des transports urbains, de l’aide économique et de la collecte des ordures ménagères. Elle est donc, au moins en partie, le résultat d’une augmentation de l’offre de certains biens publics que les communes, du fait de leur petite taille, ne pouvaient pas offrir seules.