Thèse soutenue

Le rachat social dans les orphelinats milanais entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle : étude de cas : les"Martinitt" et les "Stelline"

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Auteur / Autrice : Chiara Giovinazzo
Direction : Yves Verneuil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Loïc Chalmel
Examinateurs / Examinatrices : Alain Fernex, Monica Ferrari, Simona Negruzzo, Maurizio Piseri, Serge Tomamichel
Rapporteurs / Rapporteuses : Loïc Chalmel, Teresa Grange

Résumé

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La présente recherche s’inscrit dans l’histoire de l’enfance abandonnée et orpheline, mais il ne s’intéresse pas à l’abandon de l’enfant, comme la plupart des études, mais à ce qui se passe après l’abandon : d’abord au sein de l’orphelinat, et même après l’orphelinat. Cela constitue l’originalité du travail et ces deux moments correspondent aux deux mots clés : le panoptique et le rachat social. La thèse s'intéresse au theme du « rachat social » dans un contexte historique, géographique et culturel spécifique : les orphelinats milanais des « Stelline » et des « Martinitt », pendant la période de l’Unité de l’Italie jusqu’à l’époque giolittienne. L’orphelinat masculin des « Martinitt » et de l’orphelinat féminin des « Stelline » représentent deux institutions fondamentales pour comprendre l’histoire de l’aide publique et des structures éducatives à Milan. Une tradition historique qui commence à un moment important de l’histoire de Milan : la réforme de Carlo Borromeo Cependant d’une part, l’objectif de ce travail sera de monter de quelle manière les garçons et les filles présents dans les instituts, à travers un parcours de formation intense et durable, ont changé leur identité sociale, dans un contexte où la discipline et l’ordre social étaient à la base de l’administration des instituts. Ces aspects sont liés à l’idée de discipline de Michel Foucault et à son travail qui a inspiré de nombreuses recherches. D’autre part, la recherche est destinée à décrire et analyser le chemin et le parcours formatif et éducatif, entrepris par les orphelins et les orphelines dans les instituts, en expliquant la diversité de genre et soulignant ce qui était possible après le parcours de formation dans l’institut. En outre, nous avons tenté de comprendre dans quelle mesure il est possible d’affirmer que l’orphelinat peut être considéré comme un lieu de rachat social et de mobilité sociale dans la période de la Révolution industrielle, et les avantages qu’il a apportés à la société et à l’individu.Le premier intérêt de ce travail a été d’enrichir les connaissances sur les institutions destinées aux enfants orphelins et abandonnés et de s'intéresser à leur organisation, dans la perspective d'une société de contrôle. Mais, au-delà de cette visée descriptive, il s’est efforcé de mettre en évidence une forme de « rachat social », au sein de deux institutions milanaises, dans laquelle la formation et l’éducation étaient basées sur le contrôle et la discipline.