Rencontres animalitaires : Ethnographie du devenir interspécifique

Animalitarian encounters : Ethnography of interspecies becoming Abstract

• Auteur / Autrice : Gaspard Renault
• Direction : Michèle Cros
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Socio Anthropologie
• Date : Soutenance le 29/03/2021
• Etablissement(s) : Lyon
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d'anthropologie des enjeux contemporains
• Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michèle Cros, Frédéric B. Laugrand, Geremia Cometti, Julien Bondaz, Florence Brunois, Nastassja Martin
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Sergio Dalla Bernardina, Frédéric Keck

Mots clés

Mots clés contrôlés

Animaux -- Sauvetage

Relations homme-animal

Mouvements pour la défense des droits des animaux

Mots clés libres

Bolivie

Animalitaire

Tourisme

Images

Anthropocène

Primates

Félins

Animaux

Nature

Réhabilitation

Bolivia

Animalitarian

Tourism

Images

Anthropocene

Primates

Felines

Animals

Nature

Rehabilitation

Résumé

En Bolivie, sur les ruines de l’extractivisme, une ONG locale propose des séjours animalitaires. Au sein de trois refuges, volontaires internationaux, salariés boliviens et animaux sylvestres en réhabilitation entrent en scène et tentent de rejouer l’utopie naturaliste de l’animal sauvage. Mais force est de constater que ni les humains ni les autres ne sont en mesure de tenir leurs rôles. Alors, au lieu de produire une distance, c’est un enchevêtrement de trajectoires interspécifiques que l’animalitaire tisse. À partir d’une ethnographie des refuges, ce travail interroge les spécificités de ces rencontres. Des fondements historiques et philosophiques de la protection de l’environnement, aux logiques affectives du quotidien de la réhabilitation d’animaux, en passant par la photographie numérique : une des nombreuses facettes de l’anthropocène se révèle. C’est une scène où règne l’incertitude, mais où les êtres vivants doivent tant bien que mal retrouver les conditions d’un devenir commun.

In Bolivia, on the ruins of extractivism, a local NGO offers animalitarian journeys. Inside three shelters, international volunteers, Bolivian workers and rehabilitated woodland animals take on the stage to reenact nature’s utopia. Be that as it may, neither the humans nor the others seem able to stick to their parts. Instead, where they should create a distance, animalitarian practices seem to entangle interspecific trajectories. Drawing from ethnographic work inside rehabilitation centers, this work questions the specificities of such encounters. From historical and philosophical foundations of environment conservation, to the affective logics of day to day animal rehabilitation and digital photography, it brings to light one of the anthropocene’s many facets. It is an uncertain stage indeed, but one where living beings are once again challenged to find the conditions for a shared becoming.