Représentations socioprofessionnelles et effets du genre : L’exemple des étudiants en soins infirmiers
Auteur / Autrice : | Jean Maillet-Contoz |
Direction : | Gilles Combaz, Christine Morin-Messabel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'education |
Date : | Soutenance le 29/11/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Philippe Gaudron |
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Rouyer | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Philippe Gaudron, Annette Jarlégan |
Résumé
Les études en soins infirmiers attirent très majoritairement des femmes. Dans le cadre d’une thèse de doctorat en sciences de l’éducation et de la formation, nos travaux ont pour objectif de modéliser les représentations socioprofessionnelles que développent les étudiantes et étudiants en soins infirmiers de leur futur métier, et d’étudier l’impact du genre sur la construction de ces représentations. Le genre est ici considéré dans une acception large, tant sociologique que psychosociologique. Une méthode d’évocation par induction hiérarchisée (n= 645), complétée par un questionnaire de caractérisation, permet de révéler des différences entre les femmes et les hommes. Ces différences portent sur la structure des représentations, plus large chez ces derniers, ainsi que sur les contenus, plus diversifiés, et portant davantage sur les finalités des soins infirmiers chez les hommes, et sur les qualités chez les femmes. Une seconde étude, basée sur quarante entretiens semi-directifs, avec vingt étudiants en soins infirmiers pour chaque groupe de sexe, permet de compléter les résultats de la première étude concernant les cognitions contenues dans les représentations. Elle permet surtout d’étudier l’ancrage psychosocial de ces représentations à travers le parcours scolaire et professionnel des étudiants, leur motivation à entrer en formation et leurs perspectives professionnelles. Les entretiens mettent en évidence trois dimensions structurantes dans ces représentations socioprofessionnelles : la relation au patient, le contexte négatif de l’exercice professionnel et les compétences. Sur le plan de l’ancrage psychosocial, nous identifions que le sexe peut constituer un facteur de variation du contenu de la représentation, ainsi que l’origine de la motivation à entrer en formation : vocationnelle, rationnelle, précoce ou par défaut. Enfin, les deux groupes de sexe décrivent des parcours scolaires différenciés avant l’entrée en formation et se projettent différemment dans leur futur métier. Les étudiants qui s’inscrivent dans des schémas de socialisation moins stéréotypés apparaissent également comme atypiques dans l’expression de leur représentation.