Thèse soutenue

Becoming a pupil in France : Appropriation modalities of school logics, considering the migration process and the schooling in “Unité Pédagogique pour Elèves Allophones Arrivants”
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Auteur / Autrice : Maxime Lemaitre
Direction : Sylvia Faure
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 15/10/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) - Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Beaud
Examinateurs / Examinatrices : Gaële Henri-Panabière
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Garcia, Gilles Laferté

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse entreprend une sociologie de la migration, saisie sous l’angle de la scolarisation des enfants migrants en Unité Pédagogique pour Elèves Allophones Arrivants (UPE2A). Fruit d’une enquête ethnographique menée entre décembre 2016 et novembre 2019, elle entend rendre compte de la confrontation entre les logiques portées par les enseignants du secondaire et celles incarnées par les enfants migrants scolarisés.Partant de l’hypothèse de la transformation des logiques de la forme scolaire, en lien avec la mutation et la structuration du champ politique contemporain autour de la question nationale, cette thèse s’attache tout d’abord à présenter l’école comme un relais de l’organisation politique. Dans cette optique, elle s’intéresse, dans une première partie, aux appropriations enseignantes des discours produits au sujet de l’accessibilité et du rôle « intégrateur » de l’institution scolaire. Elle rend compte des divers usages de la catégorie « élève allophone » et des effets de cette catégorisation sur les pratiques enseignantes dans quatre contextes scolaires. Elle supporte l’idée selon laquelle, malgré des retraductions diverses, les logiques de la forme scolaire demeurent inchangées. Dans une seconde partie, elle prend pour objet les effets socialisateurs de la migration. Partant des « projets migratoires » formulés par les enfants et familles migrants avant l’émigration, cette thèse montre que la migration travaille les logiques incorporées en amont du processus migratoire. En transformant les rapports entretenus par les individus migrants au monde, à l’école et à la mobilité sociale , la migration favorise leur identification à des figures de migrants plus ou moins légitimes.