Thèse soutenue

Les sapeurs-pompiers un grand corps malade ? La fin des secours « gratuits » pour tous en 13 minutes : problématique et enjeux de l'engagement volontaire et de la coopération entre sapeurs-pompiers volontaires et sapeurs-pompiers salariés

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Auteur / Autrice : Christophe Reniaud
Direction : Gilles Herreros
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, anthropologie
Date : Soutenance le 15/09/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Max Weber / CMW
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Bruno Milly
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Leclercq, Hugues Deregnaucourt, Frédéric Pignaud
Rapporteur / Rapporteuse : Roland Pfefferkorn, Fabienne Hanique

Résumé

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A travers l’étude de l’organisation des sapeurs-pompiers en France, qui est constituée à 80 % de sapeurs-pompiers volontaires et à 20 % de sapeurs-pompiers salariés, cette thèse s’intéresse à l’originalité de l’hybridisme républicain comme modèle alternatif d’organisation d’un service public. Elle s’appuie sur la méthodologie de la recherche-action, de l’expérience-enquête et esquisse les contours d’une sociologie incarnée. Elle met en évidence que si l’organisation hybride des sapeurs-pompiers permet de produire un service public qui donne satisfaction à la population et aux élus, celle-ci souffre de son hyper-complexité, de son invisibilité et de l’invisibilité des enjeux de sa pérennisation pour la société. En concurrence avec le système capitaliste éprouvé tout au long du XXème siècle, connu de tous, d’abord plus simple à manager et diffusé internationalement, elle a du mal à s’imposer en tant qu’innovation organisationnelle et elle est menacée par ce que l’on peut nommer, à la suite de Jean Gustave Padioleau, un « réformisme pervers ». A travers cette thèse, nous étayons l’hypothèse que l’organisation hybride ne se résume pas à une solution provisoire par défaut, par manque de moyens financiers pour salarier tout le monde, mais comme une solution organisationnelle adaptée, qui répond à la fois aux enjeux contemporains de sécurité civile et à un besoin d’engagement et de reconnaissance sociale des citoyens. Nous défendons l’idée que l’organisation hybride pourrait être étendue à de nombreux services publics en difficulté … partout où le salariat atteint ses limites face à l’ampleur des besoins sociaux exprimés et où seul le bénévolat ne peut suffire.