Thèse soutenue

Internationalisation de l’enseignement supérieur et mobilité des étudiants, les rapports Chine-France. Histoire et actualité. L’exemple de Lyon : Une analyse des facteurs « push-pull » influençant les retours et non-retours des étudiants chinois

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Auteur / Autrice : Meijuan Lu
Direction : André Désiré Robert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'education
Date : Soutenance le 25/02/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Bruno Garnier
Examinateurs / Examinatrices : António Teodoro, Isabelle Guinamard, Zing Zhao
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Ottavi

Résumé

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Traitant des politiques d’IES (Internationalisation de l’enseignement supérieur) et de la mobilité des étudiants, plus spécialement de la mobilité des étudiants chinois vers la France (Lyon en particulier), la thèse s’organise autour des questions suivantes : L’internationalisation de l’enseignement supérieur (IES) étant un des aspects du « soft-power » par lequel un Etat entend manifester son influence dans le monde, et la mobilité des étudiants constituant une dimension centrale de l’IES, comment la Chine et la France organisent-elles leurs politiques de ce point de vue ? D’où viennent ces politiques dans l’histoire longue ? Comment s’appliquent-elles aujourd’hui et sont-elles concrètement ressenties par des étudiants chinois en France (particulièrement sur un terrain d’enquête de la région lyonnaise) selon une analyse empruntant le cadre théorique « push-pull » et recourant à la notion de « capital humain » ? Comment estimer la relation de tension entre l’influence du facteur compétitif et l’influence du facteur culturel et civique ?La partie I expose un état de la littérature internationale et chinoise sur l’IES et la mobilité étudiante, ainsi que le cadre théorique choisi (théorie push-pull). La partie II s’intéresse à l’histoire de longue durée : elle examine les pratiques d’internationalisation de l’enseignement supérieur en Europe et France depuis le Moyen-Age, puis en Chine depuis les Temps anciens (dynasties Sui et Tang) avec un focus sur les étudiants chinois venus en France et à Lyon au début du XXe siècle. La partie III analyse les politiques contemporaines d’IES en mettant l’accent, du côté de la Chine, sur les politiques incitatives d’études à l’étranger pour un certain nombre d’étudiants chinois (environ 600 000 dans le monde, 29 000 en France ces dernières années) ; du côté de la France, sur les politiques d’attraction des étudiants étrangers, chinois en particulier (à travers des accords de coopération). La partie IV procède à une enquête empirique : elle analyse d’abord la traduction localisée (Université de Lyon, UDL, et université Lumière Lyon 2) des politiques d’IES et de mobilité étudiante (accords avec des universités chinoises) ; à travers la méthode des entretiens approfondis et de l’analyse de contenu informatisée, elle étudie ensuite de manière détaillée les raisons des étudiants chinois de venir en France, de rentrer en Chine ou de rester en France, à partir de facteurs d’influence externes (‘macro’, ‘méso’) et internes (‘micro’, objectifs et subjectifs). L’étude établit des résultats nuancés souhaitant permettre d’affiner à l’avenir les politiques d’IES des établissements supérieurs en prenant mieux en compte la spécificité des étudiants chinois. La thèse propose enfin une réflexion générale sur la tension interne à l’IES entre compétition, conquête de marchés d’une part, et promotion de valeurs culturelles et humanistes d’autre part (global citizenship, global commons) en s’efforçant de privilégier ces dernières.