Thèse soutenue

Développement de méthodes analytiques pour la caractérisation d’une nanoparticule ultrafine à usage clinique

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Auteur / Autrice : Lucie Labied
Direction : François LuxAgnès Hagege
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie analytique
Date : Soutenance le 17/12/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Chimie (Lyon ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Lumière Matière
établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Roux
Examinateurs / Examinatrices : François Lux, Agnès Hagege, Stéphane Mornet, Myriam Taverna, Nicole Gilon
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphane Mornet, Myriam Taverna

Résumé

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Les nanoparticules (NP) hybrides (alliage entre des matériaux organiques et inorganiques) suscitent à l’heure actuelle un engouement considérable en nanomédecine, notamment en thérapie anticancéreuse. Les NP ultra-fines (taille inférieure à 8 nm) en particulier apparaissent comme une voie prometteuse car leur élimination rénale rapide conduit à une diminution massive de leur toxicité. Cependant leur passage en clinique est ralenti par le manque de méthodes permettant la caractérisation de ces nanomédicaments. Cette thèse a donc pour objet le développement de telles méthodes analytiques capables de caractériser les produits cliniques mais aussi d’appréhender leur devenir en milieu biologique. Dans ce contexte, les travaux ont porté sur une nanoparticules ultrafine (USNP) particulière, AGuIX, composée d’un cœur de polysiloxane et greffée par des complexes de gadolinium et développée par l’Institut Lumière Matière (ILM). Cette USNP permet la détection par IRM des tumeurs et a un effet radiosensibilisant en radiothérapie. Outre les enjeux analytiques liés à sa petite taille, l’analyse de cette USNP implique des questionnements spécifiques liés à la présence de gadolinium. Dans un premier temps, des couplages alliant HPLC et ICP-MS/ESI-MS ont permis l’identification des produits issus de la dégradation de cette NP et la quantification du gadolinium libre à l’état de traces. Dans un second temps, le devenir de cette USNP en milieu biologique a été étudié grâce au développement de couplages originaux. L’analyse par dispersion de Taylor a été couplée pour la première fois à la spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif (ICP-MS). Cette méthode innovante a permis la détermination de la taille de NP contenant des métaux directement en milieu biologique complexe (sérum, urine,…) et le suivi de sa biodégradation. Le potentiel du couplage CE-ICP-MS a été utilisé pour suivre la formation des produits de biodégradation. Cette étude a ainsi permis de proposer un schéma de biodégradation potentiel d’AGuIX en milieu biologique et de démontrer l’absence de libération de gadolinium libre.