Thèse soutenue

Etude des modes de respiration nucléaire dans le formalisme QRPA : un défi pour les interactions effectives modernes

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Auteur / Autrice : Lysandra Batail
Direction : Dany DavesneSophie PéruAlessandro Pastore
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique nucléaire théorique
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Physique et Astrophysique de Lyon (1991-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon
Jury : Président / Présidente : Corinne Augier
Examinateurs / Examinatrices : Dany Davesne, Beatriz Jurado, Marco Martini, Michael Bender, Marine Vandebrouck
Rapporteurs / Rapporteuses : Beatriz Jurado, Marco Martini

Mots clés

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Résumé

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Les résonances géantes sont des modes de vibration privilégiés. Elles permettent de comprendre des aspects de la structure du noyau de l'atome (niveaux d'énergie, clusterisation...) grâce à leurs décroissances et leurs énergies d'excitation. Elles peuvent aussi servir à tester la validité d'un modèle théorique et contraindre des interactions phénoménologiques. Parmi ces modes, la Résonance Géante Monopolaire IsoScalaire (ISGMR) est remarquable car reliée par son énergie principale d'excitation à l'incompressibilité de la matière nucléaire et donc à son équation d'état. Étudiée depuis des décennies, l'ISGMR est toujours sujette à débat. Sur l'ensemble des noyaux, aucun modèle théorique n'arrive à reproduire toutes les valeurs expérimentales, parfois elles-mêmes non compatibles entre elles selon le dispositif utilisé et les analyses de données faites. En particulier, les modèles théoriques donnant une bonne reproduction des isotopes de Plomb échouent à reproduire les chaînes de Nickel, de Cadmium et d'Étain, et vice versa. Tout l'objectif de ce travail de thèse consiste à essayer de comprendre pourquoi et à apporter des éléments de réponse à ce problème. Dans un premier temps, nous passerons en revue les caractéristiques de l'ISGMR. Nous présenterons les points clés des techniques d'analyse de données expérimentales et pointerons en particulier du doigt l'inévitable composante isovectorielle de toute excitation isoscalaire, qui semble parfois négligée. Nous discuterons de la problématique étudiée, à savoir l'écart théorie-expérience sur la reproduction de l'ISGMR de nombreux isotopes. Dans un deuxième temps, nous décrirons le cadre théorique Hartree-Fock-Bogoliubov (HFB) + Quasi-particle Random Phase Approximation (QRPA) avec interaction de Gogny dans lequel on se place pour décrire l'ISGMR. Nous montrerons ensuite les tests de convergence effectués, nécessaires à une bonne estimation des énergies d'excitation de l'ISGMR et présenterons les résultats état de l'art associés à ce cadre théorique dans les noyaux pair-pair de 56-60Ni, 90,92Zr, 106,110,114,116Cd, 112-124Sn, 204-208Pb et qui nous serviront de points de comparaison par la suite. Nous reviendrons sur la composante isovectorielle de notre mode d'excitation isoscalaire et montrerons en quoi sa prise en compte peut s'avérer utile dans le cas spécifique des chaînes isotopiques de Zirconium et de Molybdène. Nous développerons dans le chapitre suivant les études menées sur l'expression de l'opérateur de transition monopolaire tenant compte des données de cinématique des diffusions inélastiques pour sonder l'ISGMR et l'impact d'un nouvel opérateur sur les hautes énergies d'excitation. Nous présenterons en particulier la capacité nouvelle de reproduction des composantes à hautes énergies des spectres monopolaires. Nous discuterons ensuite de l'impact de la correction du centre de masse à 2 corps en tant que terme correctif de notre Hamiltonien effectif dans les noyaux de 12C et 24Mg en plus des chaînes isotopiques principales de nos études. Enfin, nous exposerons le travail effectué sur le processus d'ajustement d'une nouvelle interaction de Gogny à trois portées dans le terme central à deux corps et détaillerons certains des résultats associés à la nouvelle paramétrisation D3G3.