Thèse soutenue

Mesure de tension de surface de particules microniques et submicroniques : application à la formation des nuages

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Auteur / Autrice : Clément Chatre
Direction : Barbara NozièreEric Ehret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Chimie (Lyon ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Institut de Recherches sur la Catalyse et l'Environnement de Lyon (Villeurbanne, Rhône)
Jury : Président / Présidente : Catherine Journet
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Nozière, Eric Ehret, Jean-Baptiste Salmon, Renaud Podor, Anne Monod
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Baptiste Salmon, Renaud Podor

Mots clés

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Résumé

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Les nuages jouent un rôle important sur la Terre, notamment par les précipitations ainsi que leurs impacts sur le forçage radiatif et donc le Climat. La formation des nuages reste un phénomène physique qui soulève encore de nombreuses questions, tant au point de vue physique, que chimique. La formation de gouttes constituants les nuages dans l’atmosphère, a été théorisée en 1936 par Köhler, dans cette théorie les paramètres clés pour qu’une goutte d’eau existe, sont la taille de la particule ayant servi de centre de nucléation, ainsi que la chimie de la particule. Dans la nature chimique du centre de nucléation intervient notamment la tension de surface de ce dernier. Depuis de nombreux travaux ont été conduits pour appréhender cette théorie afin de s’approcher d’un modèle réaliste. Néanmoins la plupart de ces modèles semi-empiriques négligent la tension de surface de la goutte, fixant celle-ci à celle de l’eau pure 72,8 mJ/m². Des études récentes ont mis en évidence la présence de tensioactif dans les aérosols réduisant drastiquement la tension de surface des gouttes d’eau formée. Ces études sont conduites sur des populations d’aérosols, les résultats obtenus sont donc moyennés sur toute la population de particule. La mesure de tension de surface d’aérosol particule à particule a récemment été développée notamment par Optical Tweezer ou par mesure AFM, permettant ainsi de s’affranchir d’une mesure moyennée. Des analyses de particule par ESEM, ont permis de suivre l’évolution hygroscopique d’objet micronique et submicronique à des humidités relatives comprises entre 0 et 100 %. Ce suivi dynamique permet d’apprécier l’évolution de l’angle de contact et du facteur de grossissement de goutte d’eau contenant ou non des tensioactifs. L’impact de la nature hydrophile ou hydrophobe de la surface sur la dynamique de l’angle de contact de goutte microscopique a également été investiguée. Le développement d’un outil permettant la mesure de tension de surface d’aérosol hydraté tout en visualisant ce dernier par ESEM a été réalisé, cette mesure est effectuée à l’aide de levier piézo-électrique. Cet outil permet la mesure directe de tension de surface de goutte d’eau pour des tailles comprise entre 500nm à une centaine de micromètres de diamètre, donnant accès à la mesure d’une large plage de taille d’aérosol. Ces mesures ont été réalisées à l’aide de sonde nanométrique synthétisée, différents nanofils de diamètre compris entre 80 et 300 nm, de nature différente ont été utilisé. Des tensions de surface de liquide connu et de goutte d’eau issue de la condensation d’eau sur des aérosols atmosphériques ont été mesurées par cet instrument.