Thèse soutenue

Construction et déconstruction de l'ordre du genre au sein d'une UFR STAPS

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Auteur / Autrice : Noémie Drivet
Direction : Philippe LiotardCécile Ottogalli-Mazzacavallo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 10/12/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport (Villeurbanne)
établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Carmen Garcia
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Liotard, Cécile Ottogalli-Mazzacavallo, Isabelle Collet, Antoine Le Blanc, Julie Thomas
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Collet, Antoine Le Blanc

Résumé

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Cette thèse porte un regard sur les mécanismes de construction et de déconstruction de l’ordre du genre au sein d’une UFR STAPS. Face aux violences de genre qui demeurent dans l’espace sportif, c’est la formation des futur·es acteurs et actrices du sport qui est ici au cœur du travail. L’analyse s’est construite par le croisement entre des observations et des récits d’expérience d’étudiant·es et d’enseignant·es. L’observation de moments festifs et associatifs organisés par et pour les étudiant·es (weekend d’intégration, congrès national STAPS), de cours d’activités physiques, sportives et artistiques dans le cadre du cursus de 1ère et 2ème année de licence STAPS mais aussi de temps de formation spécifiquement dédiés aux questions d’égalité des sexes, nous permettent de mieux appréhender et comprendre les processus qui alimentent l’ordre du genre, ou qui à l’inverse tentent de proposer de nouvelles alternatives. Un recueil de 59 affiches de soirées STAPS complète notre focus autour de la place des femmes au sein du bureau des étudiant·es et la représentation des femmes et des hommes qui y est véhiculée. Enfin notre regard sur les normes de genre en place s’est affiné par le recueil de l’expérience de vie en STAPS de 93 étudiant·es et de 17 enseignant·es de l’UFR STAPS de Lyon. L’analyse de l’ensemble de ces données, nous a permis de mettre à jour les [micro] violences qui contrôlent les corps et de déceler les processus de résistances empêchant un réel remaniement des normes de genre. Nous avons porté notre attention sur le rapport au corps, l’occupation du territoire, la mise en scène sonore et corporelle des étudiant·es, les attitudes, les interactions sociales, physiques et verbales, les jeux/animations, ou encore les pratiques pédagogiques, nous amenant à comparer l’ambiance de l’UFR STAPS à celle d’un boys club, la place des étudiantes et des étudiant·es LGBT apparaissant comme toujours à imposer dans un espace où les valeurs de masculinité hégémonique sont promues. Ce sont aussi des espaces [potentiels] de déconstruction qui sont présentés au sein de l’UFR STAPS, qui constituent de réels outils d’émancipation, de création de nouvelles normes pouvant sortir les étudiant·es d’un schéma binaire, hiérarchisant, cloisonnant.