Caractérisation du flux autophagique de cellules dendritiques humaines au cours de leur maturation : de l'individu sain au patient atteint de la maladie de Crohn
Auteur / Autrice : | Gaëlle Quiniou |
Direction : | Mathias Faure, Aurore Rozieres |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science du vivant |
Date : | Soutenance le 12/03/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) |
Laboratoire : Centre International de Recherche en Infectiologie (Lyon ; 2013-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Carole Kretz |
Examinateurs / Examinatrices : Mathias Faure, Lucile Espert, Vincent Flacher, Nicolas Barnich | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lucile Espert, Vincent Flacher |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les cellules dendritiques sont des cellules clés du système immunitaire, passant d’un état immature dans les tissus à un état mature dans les organes lymphoïdes secondaires, notamment, à la suite de la détection de microorganismes infectieux. Parmi les fonctions biologiques régulant ces cellules, l’autophagie joue un rôle essentiel. Ce mécanisme du catabolisme cellulaire séquestre des composants cytosoliques au sein d’autophagosomes néoformés et les dégrade après fusion avec un lysosome. Alors que l’autophagie est généralement étudiée à un instant donné, il convient davantage d’analyser sa dynamique, appelée flux autophagique. Au cours de ma thèse, j’ai caractérisé trois paramètres cruciaux du flux autophagique : la vélocité, l’intensité et le temps de transition nécessaire à la formation d’autophagosomes. A partir de cette caractérisation, j’ai pu montrer que le flux présente des caractéristiques distinctes entre cellules dendritiques immatures et matures. Ce changement s’opère au cours de la maturation de ces cellules et quelle que soit l’origine du signal de maturation. Enfin, nous avons montré que les cellules dendritiques de patients atteints de la maladie de Crohn exprimant le variant autophagique à risque ATG16L1 T300A, perdent leur capacité à moduler le flux au cours de leur maturation. Ainsi, ces résultats décrivent une signature du flux autophagique propre à l’état immature versus mature des cellules dendritiques primaires humaines et ouvrent des perspectives dans la physiopathologie de la maladie de Crohn. L’étude du flux autophagique pourrait, à terme, être un paramètre pronostique de l’évolution et/ou de traitement personnalisés de la maladie.