Thèse soutenue

Revêtements électrofilés de bioverre 45S5 et d'hydroxyapatite pour applications orthopédique et dentaire

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Auteur / Autrice : Léa Dejob
Direction : Bérangère Toury-PierreVincent SallesClaire Gaillard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux, biomatériaux et procédés innovants
Date : Soutenance le 21/01/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Chimie (Lyon ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Laboratoire des Multimatériaux et Interfaces (1995-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent David
Examinateurs / Examinatrices : Bérangère Toury-Pierre, Vincent Salles, Claire Gaillard, Patrick Nédélec, Christel Laberty-Robert, Guy Schlatter
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Nédélec

Résumé

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L’alliage de titane TA6V est communément utilisé en implantologie en raison de sa biocompatibilité et de ses propriétés mécaniques intéressantes. Son manque de bioactivité est cependant à l’origine de descellement des implants, menant à terme à une nécessité de chirurgie de reprise. Dans ce contexte, des revêtements inorganiques ont été développés dans le cadre de cette thèse, avec pour objectif l’amélioration de l’ostéo-intégration des implants en TA6V. A cette fin, deux matériaux connus pour leur ostéo-conductivité ont été comparés : le verre 45S5 (de composition molaire 46,1 % SiO2, 24,4 % Na2O, 26,9 % CaO et 2,6 % P2O5) et l’hydroxyapatite phosphocalcique carbonatée. Afin de mimer l’architecture des filaments de collagène de la matrice extracellulaire osseuse, ces matériaux ont été déposés sur des substrats de TA6V sous la forme de filaments de taille micronique, via le procédé d’électrofilage. La synthèse originelle du verre 45S5 implique la fusion de poudres inorganiques, alors que l’hydroxyapatite est communément préparée par précipitation en voie aqueuse. Ces approches n’étant pas adaptées à la mise en forme des matériaux par électrofilage, la synthèse sol-gel a été privilégiée dans ce travail. Plusieurs critères d’importance ont été pris en compte pour la formulation et le dépôt de systèmes sol-gel de bioverre et de phosphate de calcium. En particulier, les solutions doivent présenter des propriétés visco-élastiques adaptées au procédé d’électrofilage, mais également favoriser le dépôt de filaments adhérents et homogènes en morphologie et en composition. Les protocoles développés dans cette thèse incluent par conséquent le dépôt d’une sous-couche d’accroche par enduction centrifuge en amont de l’électrofilage, ainsi qu’une étape de traitement thermique post-électrofilage permettant l’obtention de matériaux purement inorganiques et exempts de phases toxiques. Alors que les synthèses sol-gel des verres bioactifs et des phosphates de calcium sont habituellement préparées à partir de précurseurs nitrate, les composés acétate se sont montrés mieux adaptés à l’application visée. Les filaments d’hydroxyapatite ont de plus été déposés sur un implant dentaire de géométrie complexe, prouvant le potentiel applicatif du protocole établi. Par ailleurs, l’intérêt de la structure fibreuse des revêtements ainsi qu’une comparaison des deux compositions chimiques ont été évalués in vitro. Enfin, une ouverture sur la méthode d’électro-impression, capable de moduler à souhait la porosité et l’organisation des revêtements à l’échelle même du filament, est proposée.