Thèse soutenue

Contributions à la mesure et à la gestion du risque de base en assurance

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Auteur / Autrice : Pierre Montesinos
Direction : Stéphane Loisel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 29/01/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Sciences Actuarielle et Financière
établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Jury : Président / Présidente : Hélène Cossette
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Loisel, Fabio Bellini, Éléna Di Bernardino, Frédéric Planchet, Julien Trufin
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabio Bellini, Éléna Di Bernardino

Résumé

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L’amélioration des connaissances relatives aux évènements climatiques a permis l’émancipation puis la généralisation des couvertures indicielles en assurance. La spécificité de ces solutions de transfert de risque est qu’elles fournissent une indemnisation subordonnée aux valeurs prises par un indice externe plutôt qu’à la perte subie par l’acheteur de protection. L’existence d’une différence entre le montant de l’indemnisation et la perte subie constitue un risque particulier : le risque de base. Ainsi, dans cette thèse, nous nous intéressons à la mesure du risque de base en proposant une méthode de quantification, puis nous examinons certaines des problématiques liées à sa gestion. Les deux premiers chapitres concernent la mesure des conséquences du risque du base inhérent aux transactions indicielles, en cohérence avec les réglementations prudentielles assurantielle et bancaire. Le Chapitre 1 examine le cas d’une obligation catastrophe à déclenchement paramétrique. Dans ce cadre, l’influence du taux de destruction sur l’exposition conduit naturellement à s’intéresser à des pertes Beta-unimodales puisque la perte s’obtient comme le produit de l’exposition et du taux de destruction. Le Chapitre 2 propose une modélisation du risque de base motivée par la présence d’un background risk, résultant en une contraction aléatoire, correspondant là encore à la multiplication de deux variables indépendantes. Dans les deux situations, la méthode de quantification est fondée sur la décomposition multiplicative de la variable considérée afin de générer des scénarios extrêmes de risque de base, à partir des propriétés des ordres s-convexes. La thèse s’intéresse ensuite dans le Chapitre 3 à la gestion du risque de base. Ce dernier est dédié à l’arbitrage entre le risque de base inhérent aux transactions indicielles et l’asymétrie d’information présente dans les transactions indemnitaires. Cet arbitrage est abordé via la formulation de problèmes bilatéraux de réassurance optimale, incluant un assureur exposé à un risque potentiellement assurable par une couverture indicielle et prenant en compte l’exposition initiale d’un réassureur. A l’aide de résultats sur l’ordre convexe, le Chapitre 3 compare les formes optimales de réassurance issues des transferts indiciels avec et sans risque de base à celles correspondant aux transactions indemnitaires avec ou sans asymétrie d’information. Ainsi, le Chapitre 3 parvient à montrer que l’intensité de l’asymétrie d’information est, pour un indice et un niveau de risque de base donnés, déterminante dans le choix du type de la transaction. Enfin, le Chapitre 4 généralise la réassurance traditionnelle aux contrats de partenariat, s’éloignant quelque peu du risque de base. Dans ce nouvel environnement, le réassureur peut aider l’assureur à augmenter la taille de son portefeuille. En retour, le réassureur peut utiliser le risque transféré par l’assureur pour se couvrir contre son exposition initiale. Le développement de ce chapitre est fondé sur le taux de rétention de l’assureur, couplé à une approche géométrique permise par l’ordre convexe. Le partenariat optimal est examiné du point de vue unilatéral puis élargi au cadre bilatéral, introduisant la notion de Pareto-optimalité. Dans le contexte de ce chapitre, le partenariat apparaît comme étant plus efficient que la réassurance traditionnelle.