Thèse soutenue

Analyse de la dynamique évolutive d’une communauté synthétique de souches phytobénéfiques de Pseudomonas lors de son interaction avec le maïs

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Auteur / Autrice : Beatriz Manriquez
Direction : Claire Prigent-CombaretDaniel Muller
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 14/01/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Écologie Microbienne Lyon
Jury : Président / Présidente : Laurence Fraissinet-Tachet
Examinateurs / Examinatrices : Claire Prigent-Combaret, Daniel Muller, Rafael Rivilla, Alain Sarniguet, Alice Guidot
Rapporteurs / Rapporteuses : Rafael Rivilla, Alain Sarniguet, Alice Guidot

Résumé

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Les plantes sont en association avec des communautés microbiennes qui influencent fortement leur développement et leur adaptation au milieu dans lequel elles évoluent. Au sein du microbiote des plantes, certaines bactéries, qualifiées de PGPR (pour Plant Growth-Promoting Rhizobacteria), sont capables de stimuler la croissance de la plante et la protéger contre des maladies (Vacheron et al., 2013a). Elles sont en effet capables d’exprimer un ensemble de propriétés phytobénéfiques impliquées dans l’amélioration de la nutrition minérale de la plante (fixation d’azote, solubilisation du phosphate, production de sidérophores, etc), la modulation des balances hormonales végétales, la production de composés antimicrobiens et l’induction des réponses de défense de la plante (Lemanceau et al., 2017; Vacheron et al., 2013b). Bien que ces bactéries produisent une large diversité de fonctions bénéfiques aux plantes, leur inoculation ne conduit pas toujours à des effets bénéfiques significatifs sur l’hôte. En effet, les mécanismes favorisant l’établissement des PGPR dans la rhizosphère et l’expression de leurs propriétés sont encore largement méconnus. Pour mieux comprendre le fonctionnement des symbioses plantes-PGPR (que ce soit la colonisation des racines ou l'expression des fonctions phytobénéfiques), nous avons mis en place une approche d’évolution expérimentale. Dans la littérature, les travaux d’évolution expérimentale ont généralement été menés via l’inoculation d’un seul microorganisme sur une plante (Guan et al., 2013; Marchetti et al., 2017; Meaden et Koskella, 2017; Perrier et al., 2016). Or le fonctionnement des populations bactériennes dans la rhizosphère dépend de réseaux d’interactions qu’elles partagent avec d’autres populations microbiennes colonisant les racines des plantes (Karimi et al., 2017; Mas et al., 2016). Nous avons donc développé une approche d’évolution expérimentale avec une communauté synthétique composée de 10 souches de PGPR possédant un nombre élevé ou modéré de fonctions phytobénéfique, inoculées sur une plante d’intérêt agronomique, le maïs (axe 1), afin d'étudier la dynamique évolutive de notre assemblage de départ (modification des équilibres de populations) ainsi que les modifications génétiques subies au niveau des génomes (axe 2).