Thèse soutenue

Microstructure, texture et propagation des ondes ultrasonores dans un superalliage à base de nickel fait par fabrication additive

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Auteur / Autrice : Amal Khabouchi
Direction : Alain HazottePierre Calmon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science des matériaux
Date : Soutenance le 18/11/2021
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Etude des Microstructures et de Mécanique des Matériaux (Metz ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Daloz
Examinateurs / Examinatrices : Alain Hazotte, Muriel Véron, Jacques Lacaze, Lionel Germain, Cécile Gueudré, Nicolas Leymarie, Benoît Marchand
Rapporteurs / Rapporteuses : Muriel Véron, Jacques Lacaze

Résumé

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La fabrication additive est une technique industrielle révolutionnaire qui suscite un intérêt croissant depuis la fin des années 80 et commence petit à petit à remplacer les procédés conventionnels de fabrication, et même à ouvrir des horizons sur la création de nouveaux types de matériaux.Cette importance lui est attribuée grâce à plusieurs spécificités, à savoir la possibilité presque infinie de construire des pièces avec des géométries complexes et la possibilité de mixer plusieurs types de poudres avec des compositions chimiques différentes pour obtenir des matériaux à propriétés bien déterminées selon l’application finale. Ces matériaux sont souvent appelés matériaux à gradation fonctionnelle (functionally graded materials). La fabrication additive permet même de construire des matériaux composites. Elle est à présent utilisée dans presque tous les domaines industriels : aérospatial, médical, automobile ainsi que celui des composants électroniques. L’extension de la fabrication additive aux alliages métalliques est encore plus récente. Au cours des vingt dernières années, de nombreux procédés de fabrication additive métallique ont été développés. On peut citer la fusion laser sur lit de poudre (appelée SLM ou L-PBF), la Construction Laser Additive Directe (CLAD), le frittage sélectif sous laser (SLS), etc. … Bien qu’elle soit une technique très prometteuse, la fabrication additive, surtout la métallique, reste encore mal maîtrisée. Un gros travail technologique a été réalisé pour optimiser les paramètres de fabrication et améliorer les propriétés, notamment mécaniques, des pièces produites. Pour pouvoir exploiter à fond les atouts de la technique, un important effort de recherche reste cependant à faire pour bien comprendre et contrôler les mécanismes fins mis en jeu par les procédés. En conséquence, la communauté scientifique est actuellement très active dans ce domaine et les publications très nombreuses. D’un point de vue métallurgique, deux points apparaissent primordiaux pour la tenue mécanique des pièces. D’une part la présence de porosités, en plus ou moins forte proportion, dans le matériau déposé, qui peut conduire à une diminution de sa résistance. D’autre part, la texturation cristalline inhérente au procédé utilisé, qui se traduit par un comportement mécanique anisotrope. Les travaux de cette thèse se situent dans ce contexte. Ils ont été menés dans le cadre d’une collaboration entre le LEM3 de Metz et le CEA-LIST de Saclay, intégrée dans un programme de recherche et d’innovation plus large liant le CEA-Tech de Lorraine et la Région Lorraine. Le CEA-LIST est spécialisé -entre autres- dans le développement de méthodes de contrôle non destructif (CND) pour détecter la présence de défauts dans des pièces métalliques. Le LEM3 a une compétence particulière dans la quantification et la compréhension des textures cristallines des alliages métalliques liées à leurs conditions d’élaboration. D’un point de vue scientifique, les objectifs de la thèse étaient doubles : d’une part améliorer notre compréhension de la genèse des textures cristallines lors du dépôt d’un alliage métallique par SLM ; d’autre part, évaluer les conséquences de ces textures sur la propagation des ondes ultrasonores utilisées classiquemen t en CND. D’un point de vue plus pratique, la question qui se posait en début de thèse était : l’anisotropie de propagation élastique des ultrasons liée à la texturation cristalline produite par le procédé SLM nécessite-t-elle de revoir le protocole de contrôle non destructif par ultrasons ?