L'écriture de l'intimité dans les romans de Ken Bugul et de Delphine de Vigan
Auteur / Autrice : | Danielle Valla Kameni Kwente |
Direction : | Françoise Alexandre, Sylvie Freyermuth |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, Littératures et Civilisations |
Date : | Soutenance le 16/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine en cotutelle avec Université du Luxembourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche sur les Médiations (Lorraine) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Maurel-Indart |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Freyermuth, Pierre-Jean Dufief, Dominique Ranaivoson | |
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Maurel-Indart, Pierre-Jean Dufief |
Mots clés
Résumé
L’écriture de l’intimité chez Ken Bugul et Delphine de Vigan est l’expression d’une douleur liée à l’enfance et particulièrement à la relation à la mère. Cette étude voudrait analyser la fictionnalisation du vécu des écrivaines dans le corpus et dégager la symbolique au niveau poétique et thématique. Il apparait que les deux auteures, bien qu’appartenant à deux espaces culturels et géographiques, écrivent leur intimité pour se réparer des souffrances subies depuis l’enfance d’un côté et que par leurs discours, elles parviennent à soigner le monde dans une forme d’empathie avec le lecteur. Ce travail prend appui sur la sociologie et les théories de l’autobiographie qui permettent de saisir l’imaginaire des auteures à partir de leur milieu d’origine qu’est la famille en retraçant leur trajectoire biographique, sociale et littéraire. Cet itinéraire montre que le mal-être des écrivaines se lit dans leurs écrits par un ensemble de bouleversements des codes sociaux et esthétiques au niveau sexuel, langagier et générique. Rejetant ainsi toute forme de classification stricte. À partir des éléments biographiques présents et réinvestis d’un texte à un autre, devenant de ce fait le leitmotiv, ce travail tente de proposer l’intimité pour redéfinir un certain registre du genre de l’extrême contemporain appelé « biofictionnel ». Ce travail s’articule en trois parties de deux chapitres chacune. La première partie intitulée « Scénographie de l’intimité : chronotope et personnages » consiste à examiner les considérations spatio-temporelles et, les éléments d’enchâssement conscients ou inconscients qui, légitiment la cartographie littéraire de la poétique de l’intimité et permet de lire les postures de Ken Bugul et de Delphine de Vigan dans le corpus. Par la suite, la deuxième partie « Poétique de l’intimité » se propose de voir comment à travers l’écriture de l’intimité les auteures parviennent à décloisonner les codes au sein même du roman d’une part, et de montrer qu’une dynamique de reconnaissance esthétique traverse les textes de Ken Bugul et de Delphine de Vigan. Au final, la troisième partie intitulée « Les thématiques et la symbolique de l’intimité chez Ken Bugul et Delphine de Vigan » dégage les figurations et les postulats de l’écriture de l’intimité au niveau personnel, socio-culturel et politique d’une part, et ressort les nouvelles esthétiques qui se dégage d’autre part.Mots clés : Intimité, écriture, famille, autobiographie, poétique, sociologie.