Production d'hydrogène issu de gazéification de biomasse : modélisation, analyse technico-économique et environnementale de solutions innovantes
Auteur / Autrice : | Rémi Demol |
Direction : | Guillain Mauviel, Yann Rogaume |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des procédés, des produits et des molécules |
Date : | Soutenance le 13/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SIMPPé - Sciences et ingénierie des molécules, des produits, des procédés, et de l'énergie (Lorraine ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire réactions et génie des procédés |
Jury : | Président / Présidente : Diane Thomas |
Examinateurs / Examinatrices : Guillain Mauviel, Yann Rogaume, Claire Courson | |
Rapporteur / Rapporteuse : Diane Thomas, Claire Courson |
Mots clés
Résumé
La minimisation des impacts causés par le changement climatique impose de substituer des énergies fossiles par des énergies faiblement émettrices de CO₂. L’hydrogène est vu comme un vecteur énergétique permettant de décarboner une partie de l’industrie et des usages de transport et de mobilité. Pourtant, l’hydrogène est produit aujourd’hui quasi-exclusivement à partir d’énergies fossiles pour des usages industriels.Ces travaux s’intéressent à la production d’hydrogène à partir d’une ressource renouvelable, les plaquettes de bois produits secondaires de l’industrie forestière. Compte tenu de la nature du combustible utilisé, des petites unités de valorisation sont envisagées (zone d’approvisionnement limitée, transport de la ressource à courte distance). Les procédés de pyrogazéification permettent la transformation de cette ressource en un gaz de synthèse (CO, H₂, CH₄, CO₂) sous l’effet d’un apport de chaleur (pyrolyse) ou d’un agent oxydant (gazéification) constitué d’oxygène et de vapeur d’eau.Pour juger de la pertinence de ces procédés de pyrogazéification, ils sont étudiés et modélisés avec Aspen Plus. Une attention particulière est apportée à la chaîne de traitement du gaz de synthèse produit. Ce syngaz contient des goudrons qu’il convient de réduire pour l’utilisation ultime du gaz. Dans ce but, une unité d’oxydation partielle est envisagée et modélisée à partir de mécanismes de cinétique radicalaire. Le gaz épuré peut alors être enrichi en H₂ avec des réacteurs de Reformage Catalytique et de Water Gas Shift. La séparation de l’hydrogène produit est une autre étape cruciale et les technologies classiques ne sont pas toujours adaptées au gaz produit. Quand une seule technologie n’est pas à même de réaliser la séparation, un procédé hybride combinant des technologies membranaire et d’adsorption est adopté. La chaleur produite par le procédé est valorisée dans un réseau de chaleur. Afin de juger de la pertinence de ces options, tant d’un point de vue financier que du développement durable, une analyse technico-économique est réalisée ainsi qu’une analyse de cycle de vie. Ces procédés offrent clairement une alternative vertueuse pour la production de différents vecteurs : hydrogène, chaleur, voire biochar. Mais dans les conditions actuelles de marché, ces filières ne sont pas en mesure d’atteindre l’équilibre financier sans un soutien public.