Thèse soutenue

Etude du potentiel immunomodulateur et/ou migratoire des cellules souches/stromales mésenchymateuses issues de la gelée de Wharton dans un contexte d’ingénierie tissulaire et de thérapie cellulaire

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Charlotte Voisin
Direction : Céline Gigant-HuselsteinDanièle Bensoussan-Lejzerowicz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ingénierie moléculaire et physiopathologie articulaire (Vandœuvre-lès-Nancy)
Jury : Président / Présidente : Philippe Moreau
Examinateurs / Examinatrices : Céline Gigant-Huselstein, Danièle Bensoussan-Lejzerowicz, Florence Sabatier-Malaterre, Frédéric Pene, Cédric Boura
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Sabatier-Malaterre, Frédéric Pene

Résumé

FR  |  
EN

Les cellules souches/stromales mésenchymateuses (CSM) sont étudiées depuis maintenant 45 ans pour leurs propriétés de différenciation/régénération et d’immunomodulation. Les CSM peuvent provenir de nombreux tissus, comme la moelle osseuse, le tissu adipeux, le cordon ombilical ou encore la gelée de Wharton issu de ce dernier. Elles sont examinées dans le but d’être appliquées dans les domaines de l’ingénierie tissulaire et de la thérapie cellulaire. Dans cette étude, nous nous focalisons sur la régénération du cartilage ainsi que la diminution de pathologies inflammatoires via l’utilisation de CSM issues de la gelée de Wharton (GW).Le problème constaté en ingénierie tissulaire est que le cartilage est un tissu ayant un faible potentiel de reconstruction, tandis qu’en thérapie cellulaire un problème de migration se manifeste. Effectivement, après leur injection peu de cellules atteignent finalement le site inflammatoire/ lésé.Le premier objectif de ce projet a été de cultiver en conditions de grade clinique, les CSM-GW, dans un biomatériau constitué d’alginate enrichi en acide hyaluronique (Alg/HA), afin d’engager une différenciation chondrogénique. En parallèle de cela, de l’Interféron-γ (INF-γ) associé au Tumor Necrosis α (TNFα) ont été appliqués dans l’environnement cellulaire afin de mimer un contexte allogénique. Le second objectif fut d’étudier ainsi qu’optimiser les propriétés de migration des CSM tout en maintenant des propriété immunomodulatrices optimales. Pour cela, des préconditionnements ont été appliqués aux cellules : de l’INF-γ/ TNFα, du Lipopolysaccharides (LPS), de l'acide polyinosinique-polycytidylique (Poly I :C) ainsi que du Stromal cell-derived factor 1 (SDF1). Les résultats montrent que les CSM-GW en monocouche ainsi qu’en biomatériaux d’Alg/HA apparaissent non immunogènes ainsi qu’immunomodulatrices lorsqu’elles sont en coculture avec des lymphocyte T. Un début de différenciation chondrocytaire a pu être observé après 28 jours de culture des CSM en biomatériau. Le préconditionnement à l’INF-γ/ TNFα permet aux CSM-GW d’exprimer plus fortement les molécules immunomodulatrices (PD-L1 membranaire et soluble, IL-6 et IL-8) tandis que les préconditionnements aux LPS et SDF améliorent les propriétés migratoires des CSM-GW. Pour conclure, les CSM-GW semblent favorable pour leur utilisation en condition allogénique. Nos études montrent que les CSM-GW pourraient être utilisées in situ pour la régénération du cartilage mais aussi injectée pour contrer l’inflammation dans la maladie du greffon contre l’hôte, le sepsis ou encore la COVID19. Ainsi cela conforte leur application en tant que médicament de thérapie innovante (MTI).