Élaboration d'une méthodologie d'évaluation qualitative du risque biologique
Auteur / Autrice : | Sarah Burzoni |
Direction : | Luc Ferrari |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 21/04/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Jean Lamour (Nancy ; Vandoeuvre-lès-Nancy ; Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Le Cann |
Examinateurs / Examinatrices : Luc Ferrari, Maximilien Debia, Anne Oppliger, Isabelle Thaon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maximilien Debia, Anne Oppliger |
Résumé
En France, plus de 4,8 millions de travailleurs (25 % des salariés), se déclarent exposés à des agents biologiques. Dans certains secteurs professionnels, le risque biologique est pris en compte. Néanmoins, dans d’autres, ce risque biologique reste méconnu et mal évalué. Le défaut d’évaluation du risque biologique (EvRB) s’explique en partie par la méconnaissance de ce risque encore peu documenté, mais aussi par l’absence d’une démarche standardisée et adaptée à l’évaluation du risque biologique. Ces travaux ont consisté à proposer une méthodologie d’aide à l’évaluation du risque biologique à destination des employeurs leur permettant de définir un plan d’actions en matière de prévention. Pour atteindre cet objectif, nous avons d’abord effectué un recensement, et une analyse approfondie et critique des démarches existantes traitant de l’EvRB en milieu professionnel. Ensuite, un travail a été mené en vue de définir la structure d’une méthodologie la mieux appropriée et d’identifier les descripteurs de risque permettant de réaliser une évaluation la plus exhaustive possible. Enfin, une méthodologie a été conçue, appliquée et validée en entreprise dans un secteur d’activité expérimental, le compostage. Au-delà de l’exploitation des connaissances bibliographique et de la contribution des entreprises, la construction de cette méthodologie de référence a nécessité de nouvelles dispositions : (i) la détermination des agents biologiques au sein des réservoirs, (ii) la création d'une classification basée sur les classifications franco-allemandes comptabilisant 18 388 espèces, et (iii) la confection d’une hiérarchisation des dangers en cinq niveaux qui intègre tous les dangers autres qu’infectieux. La méthodologie développée est opérationnelle et a été déployée en entreprises. La mise en œuvre de la méthodologie de référence montre qu’elle est plus préventive que d’autres démarches utilisées en parallèle et que les niveaux d’exposition enregistrés dans la base Colchic. Le travail réalisé au cours de la thèse a permis de concevoir une méthodologie d’EvRB permettant aux employeurs de mieux estimer les risques en vue d’améliorer les conditions de travail des salariés exposés. Il ouvre aussi des perspectives de recherche et de développement qui permettront d’en améliorer sa justesse, concernant la biodiversité et la dangerosité des agents biologiques, la mesure des expositions et, plus largement, les études épidémiologiques.