Les intellectuels français face aux soubresauts politiques de la République chinoise (1911-1949)
Auteur / Autrice : | Marie Bouchez |
Direction : | Jean El Gammal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 13/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Cœuré |
Examinateurs / Examinatrices : Jean El Gammal, Laurence Guignard, Béatrice Fleury, Xavier Paulès, David Serfass | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Cœuré, Laurence Guignard |
Résumé
Entre la révolution de 1911 qui met fin au règne de la dynastie Qing, et ouvre la porte à l’instauration d’une République et 1949 qui voit la victoire communiste, la Chine connait des bouleversements politiques sans précédent. Du règne des seigneurs de la guerre à l’arrivée de Chiang Kai-shek qui met en place la « République de Nankin », depuis l’étau japonais jusqu’à la victoire communiste après la lutte fratricide qui les oppose aux nationalistes, la Chine républicaine cherche à s’affirmer comme actrice des tensions mondiales. La France fut l’un des miroirs de jeunes Chinois avides de liberté qui portèrent ce régime. On cherchera alors à connaitre quelles furent les réactions des intellectuels français dans leur ensemble – écrivains, mais aussi journalistes, hommes politiques, professeurs d’université ou missionnaires – face à ces bouleversements. Il faudra ainsi retracer les itinéraires d’intellectuels issus de civilisations différentes en recherchant quels furent leurs lieux de sociabilité ou leurs organes de presse. On s’attachera à déceler les postures des intellectuels, forcément changeantes au cours des années. Cette étude mettra au jour les réseaux des intellectuels fascinés par la Chine, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Les paroles d’intellectuels chinois, japonais ou indochinois, révéleront l’intensité des échanges intellectuels, au moment où le Parti communiste chinois se structure avec difficulté. Notre travail ambitionne donc de se placer dans une perspective transnationale, afin d’interroger les représentations réciproques qui irriguent ces échanges. Nous illustrerons les postures et parcours des intellectuels français vis-vis d’une Chine républicaine en constante mutation. Cette même Chine républicaine offre alors l’occasion d’interroger les définitions canoniques de l’intellectuel, afin d’observer les formes diverses d’engagement ou de non-engagement pour la Chine. Les derniers Français qui se trouvent au cœur de cette interculturalité ne quittent le pays, devenu communiste, qu’en 1954. Le départ de ces personnalités qui ont accompagné les soubresauts politiques de la République de Chine vient clore cette thèse.