L’acide phytique : réactif de précipitation bio-sourcé pour une hydrométallurgie verte
Auteur / Autrice : | Julien Comel |
Direction : | Eric Meux, Nathalie Leclerc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance le 28/01/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Jean Lamour (Nancy ; Vandoeuvre-lès-Nancy ; Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Dupont |
Examinateurs / Examinatrices : Eric Meux, Nathalie Leclerc, Béatrice Biscans, Julien Leclaire, Marie Le Page Mostefa | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Biscans, Julien Leclaire |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Si de nombreux réactifs issus d’agro-ressources ont déjà été étudiés pour une utilisation potentielle en hydrométallurgie, très peu d’entre eux ont trouvé une application industrielle. Ces travaux étudient la possibilité d’utiliser l’acide phytique comme réactif de précipitation sélective. Cet acide qui constitue la principale source de phosphore présent dans les céréales, est considéré comme un agent antinutritionnel qui est éliminé par simple trempage à l’eau. La précipitation de cinq cations métalliques (Al³⁺, Fe³⁺, Pb²⁺, Cu²⁺ et Zn²⁺) a été étudiée, les trois premiers métaux étant souvent considérés comme indésirables en hydrométallurgie. Dans un premier temps, les formules des phytates métalliques ont été établies (Al₃C₆H9P₆O₂₄,7H₂O, Fe7C1₂H15P1₂O₄₈,15H₂O, Pb₆C₆H₆P₆O₂₄,10H₂O, Cu₆C₆H₆P₆O₂₄,8H₂O, Zn₆C₆H₆P₆O₂₄,6H₂O). Ensuite, la solubilité de ces composés a été déterminée dans l’eau à 20°C de manière à déterminer leur produit de solubilité puis à établir leur diagramme de solubilité conditionnelle permettant d’envisager deux cas d’étude possibles : la déferrisation des lixiviats de calcine (hydrométallurgie du zinc) et l’élimination de Fe³⁺, Al³⁺ et Pb²⁺ dans les lixiviats nitriques des cartes électroniques. Ces séparations ont été optimisées en utilisant la méthodologie des plans d’expériences. Dans les deux cas, seul le pH a une influence sur la précipitation. Dans le cas du mélange Fer/Zinc, il est possible d’éliminer plus de 99,6 % du fer trivalent en co-précipitant moins de 0,6 % du zinc. Dans le deuxième cas, une précipitation en deux étapes permet d’éliminer 100 % du fer, 99 % de l’aluminium, 98 % du plomb avec une perte de cuivre inférieur à 2 %. La séparation Fe/Zn a été étudiée au stade pilote. Les résultats ont permis de confirmer ceux obtenus au stade laboratoire. Une comparaison avec les trois principaux procédés industriels existant a montré que l’acide phytique permettait d’obtenir de meilleurs rendements d’élimination du fer et d’entrainer moins de zinc dans le précipité en conduisant à un déchet solide ayant un impact environnemental moindre que la jarosite considérée comme un déchet dangereux.