Thèse soutenue

Origine, comportement et devenir des Terres Rares dans les installations de traitements des eaux résiduaires urbaines et les milieux récepteurs associés

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Auteur / Autrice : Pauline Louis
Direction : Marie-Noëlle PonsDavide Vignati
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des procédés, des produits et des molécules
Date : Soutenance le 13/01/2021
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SIMPPé - Sciences et ingénierie des molécules, des produits, des procédés, et de l'énergie (Lorraine ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire réactions et génie des procédés
Jury : Président / Présidente : Laure Giamberini
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Noëlle Pons, Davide Vignati, Gilles Guibaud, Marie-Claire Pierret, Jean-Marc Choubert
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Guibaud, Marie-Claire Pierret

Résumé

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Les Terres Rares (REE) sont naturellement présentes dans les eaux du fait de l’érosion des roches. Elles sont également employées dans des activités anthropiques (nouvelles technologies, énergies, agriculture et médecine). Ces utilisations en constante augmentation ont fini par perturber le cycle géochimique et biologique des REE et ont mené à l’enrichissement (anomalie positive) de certaines REE dans l’hydrosphère (La, Ce, Sm et Gd). Pour le Gdanth, la pollution provient des stations de traitements des eaux usées conventionnelles (STEU) qui ne sont pas en mesure d'éliminer la forme complexe organique de Gd utilisée dans l'analyse IRM. Quatre ensembles ont donc été étudiés afin de mieux connaître le comportement des REE : le bassin français de la Moselle, le bassin du Danube dans son ensemble, la STEU du Grand Nancy, et la zone de rejet végétalisée (ZRV) en aval de la STEU du Grand Reims. Le long de la Moselle, la présence d'anomalies positives en Gd et un appauvrissement régulier des LREE comparativement aux HREE enrichies sur les spectres de REE sur des substrats de grès/calcaire sont les points les plus caractéristiques. Dans le bassin du Danube, l’anomalie positive en Gd varie de 1,8 à 37,4 dans les eaux de surfaces et jusqu’à 80,8 dans les eaux souterraines, montrant une contamination des puits alluviaux. Au sein de la STEU du Grand Nancy, les flux entrant de Gd ont montré être plus importants en semaine (mardi et mercredi), et aux heures de fin de journée (19h-22h). Les procédés de traitement n’affectent pas le Gdanth, mais augmentent le fractionnement LREE/HREE. Les eaux de la ZRV sont celles qui présentent les plus fortes valeurs d’anomalies positives en Gd (jusqu’à 4500). Il a été démontré que l'ampleur des anomalies Gd dépendait de l'approche méthodologique choisie pour leur calcul. La définition d'une valeur seuil pour identifier la présence d'une anomalie anthropique Gd peut donc dépendre du bassin, et se révéler délicate dans les zones où la pression anthropique est faible.