Voies de mort cellulaire et signalisation au cours de la différenciation mégacaryocytaire de cellules érythroleucémiques humaines (HELs)
Auteur / Autrice : | Dima Diab |
Direction : | Bertrand Liagre, David Léger, Mona Diab-Assaf, Rouba Hage-Sleiman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance le 22/10/2021 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Biologiques et Santé (Limoges ; 2018-2022) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Agroressources, Biomolécules et Chimie pour l'Innovation en Santé (Limoges ; 2018-) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Petit |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Liagre, David Léger, Mona Diab-Assaf, Rouba Hage-Sleiman | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Billiald, Karim Bordji |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les stratégies actuelles pour éradiquer les cellules cancéreuses consistent à induire l’apoptose ou la différenciation. Plusieurs substances naturelles sont utilisées pour réamorcer la différenciation bloquée durant la transformation cancéreuse des cellules. En 2006, Leger et al, ont montré l’implication de l’apoptose durant la différenciation mégacaryocytaire des HELs (lignée erythroleucémique humaine) par 10μM de diosgénine. Des études récentes parlent de l’importance de l’autophagie durant la différenciation mégacaryocytaire. Notre travail vise à montrer l’implication d’une autre voie de mort cellulaire nommée « autophagie » dans ce processus. Nos résultats ont montré la stimulation du flux autophagique après le traitement des HELs par 10 μM de diosgénine. Cette stimulation s’est manifestée par la surexpression de l’Atg7 et l’accumulation de la forme LC3A/B-II au fur et à mesure de la progression de la différenciation. Dans le but d’interroger le rôle de l’autophagie, on a modulé cette voie 2h avant ou après (jours 2 et 4) de l’induction de la différenciation par la diosgénine On a montré que l’inhibition de l’autophagie par la 3-methyladénine (3-MA ; 2 mM) réprime la polyploïdie au jours 4 et 8 de la différenciation tandis que l’activation de l’autophagie par metformine (Met ; 0.25 mM) n’induit aucun effet quel que soit le temps de traitement. En outre, on a montré que la modulation de l’autophagie affecte la maturation membranaire (expression génomique de glycoprotéine V) des HELs différenciées par la diosgénine. L’inhibition de l’autophagie avant et après l’induction de la différenciation par la diosgénine réprime fortement l’expression de GpV aux jours 4 et 8. Tandis que l’activation de l’autophagie par la metformine, active l’expression de GpV à la fin de la différenciation indépendamment du temps de traitement. En parallèle, on a montré que la modulation de l’autophagie durant la différenciation mégacaryocytaire induite par la diosgénine (10 μM) n’affecte par la fragmentation d’ADN. En résumé, la voie autophagique est impliquée durant la différenciation mégacaryocytaire des HELs induite par la diosgénine(10 μM). Pour déceler plus précisément le rôle de l’autophagie dans ce processus et son interaction avec la voie apoptotique, plus d’investigation devraient être menés.