Développement d’une bioprothèse résorbable par impression 3D pour une reconstruction mammaire autologue post-mastectomie
Auteur / Autrice : | Marion Gradwohl |
Direction : | Philippe Marchetti, Nicolas Blanchemain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des matériaux |
Date : | Soutenance le 28/04/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École graduée Biologie-Santé (Lille ; 2000-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Karine Anselme, Joëlle Amédée Vilamitjana, Julien Payen, Yves Bayon |
Rapporteur / Rapporteuse : Xavier Garric, Jérémie Soulestin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les patientes atteintes d’un cancer du sein bénéficient pour la plupart d’une mastectomie, qui consiste en une ablation du sein dans le but de retirer les cellules tumorales. Cet acte chirurgical entraîne une perte conséquente de tissu et peut être alors suivi d’une opération de reconstruction mammaire afin de combler le volume manquant. Il existe aujourd’hui un certain nombre de méthodes de reconstruction, cependant toutes présentent à la fois des avantages et des inconvénients. Les recherches actuelles sont orientées vers le développement de solutions de reconstruction innovantes à partir des propres tissus des patientes. Parmi elles, la reconstruction par chambre d’ingénierie tissulaire (TEC) semble prometteuse pour reconstruire des volumes plus importants.L’objectif de ce travail de thèse est de proposer une amélioration des TEC en ayant recourt à l’impression 3D de matériaux biorésorbables. L’utilisation de polymères thermoplastiques biorésorbables permet de ne pas avoir à réaliser une seconde chirurgie après la reconstruction qui consisterait en le retrait de l’implant. De plus, utiliser l’impression 3D comme moyen de fabrication permettra à terme de proposer aux patientes des implants sur-mesure adaptés à leur morphologie et donc d’améliorer l’aspect esthétique de la reconstruction.L’étude a d’abord porté sur le choix d’un procédé de fabrication additive et d’une méthode de stérilisation pour le développement de l’implant permettant de minimiser la dégradation des biomatériaux sélectionnés. La fabrication par dépôt de filament fondu ainsi que la stérilisation par oxyde d’éthylène ont été retenues comme moyen de production de l’implant final stérile. Une étude de dégradation in vitro a ensuite été réalisée dans le but de déterminer les profils de résorption des PLGA et PLCL. Enfin, une étude in vivo a été conduite sur un modèle rat qui nous a permis de valider le concept de TEC résorbable imprimée en 3D. Les deux biomatériaux résorbables sélectionnés se sont donc montrés compatibles avec le procédé de reconstruction par chambre d’ingénierie tissulaire et ont donc permis la croissance du lambeau graisseux au cours du temps au sein de la TEC.