Etude de la qualité de l’air intérieur par un système multi-capteurs
Auteur / Autrice : | Eliane Assy |
Direction : | Benjamin Hanoune |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie théorique, physique, analytique |
Date : | Soutenance le 29/01/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : PhysicoChimie des Processus de Combustion et de l’Atmosphère (PC2A) |
Jury : | Président / Présidente : Damien Cuny |
Examinateurs / Examinatrices : Etienne De Vanssay | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marzenna Dudzinska, Lahcen El Maimouni |
Mots clés
Résumé
L'exposition à la pollution de l'air intérieur est considérée comme un enjeu sanitaire majeur pour toute population en général, entraînant des maladies respiratoires et cardiovasculaires voir des décès prématurés. Malgré un nombre croissant d'études au cours des dernières décennies, les données sur la pollution de l'air intérieur sont encore limités. Ce manque est dû notamment aux différents environnements, publics ou privés à étudier, et à la disponibilité des techniques d’analyse qui peuvent être déployées dans ces environnements de manière à ne pas gêner les occupants. Pour ces raisons, les capteurs chimiques à faible coût désormais présents dans le commerce constituent des instruments prometteurs pour l'étude de la QAI, sous réserve qu'ils soient bien caractérisés.Dans ce travail, les systèmes multi-capteurs conçus dans le cadre d'un projet multidisciplinaire au sein de l'Université de Lille, ont été testés dans des conditions semi-contrôlées en laboratoire afin d'évaluer leurs performances métrologiques et leurs limites. Les résultats ont révélé que les capteurs étaient capables de quantifier avec une résolution temporelle élevée (30 secondes), les concentrations de CO2, CO, NOx, O3, VOC et PM, en dépit de certains problèmes de calibration liés aux interférences chimiques et à la dépendance de la réponse des capteurs à l'humidité relative.Ces capteurs ont été déployés dans divers bâtiments résidentiels et non résidentiels de l'agglomération lilloise. Les mesures ont montré que, la plupart du temps, les concentrations de polluants de l'air intérieur sont en dessous des valeurs seuils recommandées par la communauté scientifique. Les mesures ont également permis, lorsqu'elles sont couplées aux registres spatio-temporels d'activité remplis par les occupants, d'identifier et de caractériser les événements conduisant à des concentrations supérieures aux valeurs recommandées. Ces déterminants de la QAI incluent la cuisson, même sur une cuisinière électrique, les processus de combustion tels que la fumée de cigarette ou la brûlure de bougies ou d'encens, la consommation de produits de soins corporels et de nettoyage de la maison, et même la simple présence des occupants.Les mesures des capteurs ont été utilisées afin de calculer un indice de la qualité de l'air intérieur en temps quasi-réel, basé sur l'indice Int’Air®. Cet indice modifié converge rapidement vers l'indice Int’Air® permettant ainsi d'effectuer une évaluation simple et peu coûteuse de la QAI, comme exigé par les autorités réglementaires. Par ailleurs, ce nouvel indice réagit immédiatement aux événements de pollution, ce qui pourrait être utilisé par les gestionnaires de bâtiments pour prendre des mesures visant à améliorer la QAI lorsque cela s'avère nécessaire.