Développement de stratégies de coculture favorisant l’amensalisme ou la coopération entre les agents de biocontrôle Bacillus velezensis et Trichoderma harzianum
Auteur / Autrice : | Barbara Fifani |
Direction : | Vincent Phalip, Frank Delvigne, Philippe Jacques |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biotechnologies agroalimentaires, sciences de l'aliment, physiologie |
Date : | Soutenance le 20/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) en cotutelle avec Université de Liège |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Charles Viollette |
Equipe de recherche : UMR Transfrontalière BioEcoAgro | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Laure Fauconnier |
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Deveau, Marc Ongena | |
Rapporteur / Rapporteuse : Florence Fontaine, Stéphane Declerck |
Mots clés
Résumé
La compréhension de l’interaction entre les microorganismes est primordiale pour le développement de nouveaux produits de biocontrôle. Le champignon Trichoderma harzianum et la bactérie Bacillus velezensis sont exploités pour leur potentiel dans la lutte contre les phytopathogènes. Deux stratégies de coculture de ces deux microorganismes sont mises au point afin de déterminer les conditions menant à une interaction qui augmente l’activité de biocontrôle de ce couple, définie en termes de production de lipopeptides par la bactérie. Le milieu de culture varie essentiellement entre ces deux stratégies. Les deux milieux varient en fonction de la disponibilité de nutriments pour les microorganismes. Dans un milieu riche, où Bacillus et Trichoderma disposent de tous les éléments nécessaires à leur croissance, la bactérie se développe au dépriment du champignon grâce à son rythme de croissance plus rapide et à la production des lipopeptides antifongiques. L’inoculation séquentielle de Trichoderma suivi par Bacillus permet de résoudre ces problèmes empêchant la coexistence des deux microorganismes. Toutefois, dans toutes ces approches, la présence de Trichoderma n’a pas influencé la production de lipopeptides par B. velezensis GA1 et conséquemment son activité en biocontrôle. L’effet sur la production de ces NRPs est plus remarqué dans un milieu minimum conçu pour imposer une dépendance nutritionnelle entre Bacillus et Trichoderma. Le requis de la bactérie d’une source d’azote produite par T. harzianum, principalement sous forme de peptides et d’acides aminés, leur permet de coexister en coculture. La présence physique du champignon inhibe la production de lipopeptides mais la présence de son surnageant la promeut. Le dialogue moléculaire entre le couple Trichoderma – Bacillus requiert d’être décrypté davantage afin de l’exploiter dans des applications agricoles.