Thèse soutenue

Modification de céramiques d’hydroxyapatite par irradiation électronique et/ou irradiation UV et/ou par plasma froid

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Auteur / Autrice : Guillaume Bai
Direction : Etienne BresUlrich MaschkePhilippe Supiot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie des matériaux
Date : Soutenance le 08/10/2021
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : UMET - Unité Matériaux et Transformations
Jury : Président / Présidente : Ghislaine Bertrand
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Hornez
Rapporteurs / Rapporteuses : Soumia Belouafa, Chantal Damia

Résumé

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L’hydroxyapatite Ca10(PO4)6(OH)2 (HA) est le constituant majoritaire des os et des dents du corps humain. C’est un cristal ionique présentant un grand intérêt dans le domaine des matériaux implantés. La modification de sa surface est grandement étudiée pour permettre le contrôle de l’adhésion cellulaire. Cela favorise son utilisation en tant que biomatériau pour l’administration de principes actifs ou son implantation dans un milieu physiologique. Les expériences sont réalisées sur des pastilles de céramiques d’HA frittées. Un protocole de préparation et stockage de surface est élaboré afin d’obtenir une bonne répétabilité de l’état de surface. Une caractérisation physico-chimique minutieuse par différentes techniques nous renseigne sur la morphologie et la composition chimique du matériau comme la diffraction des rayons, la microscopie électronique à balayage, la spectroscopie électronique à rayons X, … Une fois l’état initial des échantillons connu et reproductible, des modifications de surface sont conduites par trois dispositifs différents qui sont le bombardement électronique, l’irradiation UV et le traitement par plasma froid. Les techniques de caractérisations physico-chimiques sont alors à nouveau utilisées pour mettre en évidence les possibles modifications de surface induites. Le caractère hydrophile ou hydrophobe des surfaces est très révélateur pour améliorer la réponse du matériau lors de son intégration dans un milieu physiologique et ses interactions avec les molécules présentes dans le corps humain. Ceci favorise la capacité du matériau à s’intégrer dans le milieu et conduire à son incorporation en réduisant les effets néfastes. C’est pourquoi une approche spécifique par le suivi de la mouillabilité de surface dans le temps est mis en place pour observer l’impact des différents traitements. Plusieurs caractérisations dans des conditions humides indiquent que le matériau n’est pas soumis à une altération ou à une transformation en présence d’eau. Les variations étudiées sont donc en lien direct avec les traitements. Les expérimentations se sont recentrées principalement sur l’irradiation électronique qui, dans les conditions étudiées, montre une certaine supériorité par rapport aux autres traitements. Les paramètres extrêmes d’irradiation de la machine sont alors étudiés ainsi que des valeurs intermédiaires. En plus de cela, une étude de l’impact de l’atmosphère de traitement est faite, comparant les expériences faites sous air et sous azote. Dans des conditions spécifiques, une modification morphologique et structurale des surfaces est observée après traitement. Des études biologiques in vitro sont conduites pour évaluer le potentiel antibactérien et une amélioration de la bio activité des surfaces modifiées. Une amélioration des propriétés anti bactérienne des surfaces traitées est mis en évidence. Les principales différences sont une capacité d’adsorption d’un principe actif ainsi qu’ un relargage plus long dans le temps pour des pastilles irradiées par rapport à des pastilles vierges. Ce résultat est d’autant plus marqué pour les irradiations faites sous air.