Auteur / Autrice : | Martha Scheherazade Zambrano Orozco |
Direction : | Marie-Pierre Lassus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle |
Date : | Soutenance le 17/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Cécile Chantraine |
Examinateurs / Examinatrices : Grazia Giacco, Bruno Traversi, Marie Glon, Fabrice Guillot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Chantraine, Juan Carlos Baeza Soto |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis plusieurs années, la chorégraphie et la danse s’émancipent l’une de l’autre et une nouvelle conception de la chorégraphie comme « champ expansé » se développe. Il s’agit de penser la chorégraphie comme une pratique qui dépasse les frontières de l’art et de l’éducation pour s’intéresser à la société. Présentée comme une activité éminemment théorique et critique (Jenn Joy) elle devient une technologie (c’est-à-dire un entrelacement de possibilités pour activer les connaissances appropriées à une situation donnée) qui peut s’appliquer à différents champs et situations. Selon Mårten Spångberg, la chorégraphie est « l’opportunité d’activer des formes de navigation du monde » ; « une façon d’approcher et de conduire la vie » . Nous nous approprions cette notion de chorégraphie expansée pour nous intéresser à ce qu’elle peut apporter à nos façons de nous mettre en relation avec l’humain et le non-humain. La proposition de renouveler cette notion et d’en faire une pratique expansée répond à un nouveau paradigme qui amplifie et dépasse sa conception disciplinaire pour expérimenter d’autres façons de nous positionner dans le monde et de soutenir nos corps en lien avec un milieu. Ainsi, à partir du champ expansé de la chorégraphie, nous développons des stratégies relationnelles pour expérimenter un apprentissage par le corps et souscrivons à une ouverture artistique mais aussi à une ouverture de la discipline à d’autres pratiques. Cette thèse combine des pratiques de création et de recherche sur la chorégraphie à partir de la question : qu’est-ce qui nous soutient ? Sur la base d’une méthodologie heuristique située entre la pratique et la réflexion, nous avons conçu des dispositifs de recherche chorégraphiques pour écrire le corps en situation de création, que nous nommons les corpographies. Conçues avec une pluralité de corps, celles-ci explorent les questions de recherche tout en créant de nouveaux questionnements et de nouvelles pistes de réflexion. Finalement, nous présentons le processus de création de la pièce chorégraphique K( )SA, moelle épinière de cette recherche-création et incarnation singulière des questionnements de cette recherche.