Les déterminants de l'observance dans les troubles bipolaires
Auteur / Autrice : | Dominique Thomas Roi |
Direction : | Amélie Rousseau, Anne Denis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 16/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Psychologie : interactions, temps, émotions, cognition (Villeneuve d'Ascq, Nord ; 2006-...) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Guerrien |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stacey Callahan, Lucia Romo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'observance thérapeutique des patients en psychiatrie - et plus particulièrement des malades souffrant de troubles bipolaires – est très souvent partielle. Celle-ci représente un véritable enjeu de santé publique car elle est responsable de nombreuses rechutes et de suicides. Ainsi, le retentissement de cette problématique d’observance est important aussi bien pour le patient, son entourage que pour la société. Dans ce travail de thèse, nous nous sommes intéressés aux nombreux facteurs qui affectent l'observance notamment au rôle de représentation sociale de la maladie en tant que déterminant à part entière de l’observance. En s’appuyant sur plusieurs théories et modèles portant sur l’observance, nous avons essayé de comprendre les déterminant du comportement "non observant" des patients afin d’envisager, in fine, des interventions psychothérapeutiques plus ciblées. Il s'agit par ailleurs dans ce travail de mettre en évidence la différence de perception en termes de représentation et d’objectifs thérapeutiques des différents protagonistes (médecins, patients, personnes tout-venants) face à la maladie. Nos résultats montrent l'existence d'une différence de perception et de représentation entre les soignants et les soignés mais aussi que l'observance est en lien direct avec l'alliance thérapeutique. En effet, plus l'alliance est élevée et meilleure est l'observance. En revanche, la représentation sociale de la maladie et du patient souffrant de trouble bipolaire est identique pour les personnes bipolaires et les non bipolaires et c'est le fait de se percevoir "malade "ou non qui influence l'observance. Le patient qui se perçoit comme « malade » sera plus enclin à se soigner qu'un patient qui ne ressent pas de trouble et aura donc une meilleure observance. Tenter de réduire cette différence de représentations sociales entre les médecins et les malades en travaillant en partenariat, en favorisant la pluridisciplinarité, en intégrant les nouvelles technologies et innovations médicales en matière de surveillance et de suivi, permettra certainement d'obtenir une meilleure prise en charge du malade et par conséquent une meilleure observance. La représentation sociale apparait donc, dans notre étude, comme un déterminant important de l'observance à prendre en compte pour améliorer la prise en charge globale du patient souffrant de trouble bipolaire.