Thèse soutenue

Lecture renouvelée des miniatures du Maître de Wavrin : l'Histoire de Gérard de Nevers du manuscrit Bruxelles, KBR, ms. 9631

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Auteur / Autrice : Marielle Lavenus
Direction : Anne-Marie LegaréCatherine Gaullier-Bougassas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 26/11/2021
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Daniel Russo
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Cosnet
Rapporteurs / Rapporteuses : Rosalind Brown-Grant, Dominique Vanwijnsberghe

Résumé

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La présente thèse propose une lecture renouvelée des miniatures du manuscrit Bruxelles, KBR, ms. 9631, contenant l’Histoire de Gérard de Nevers probablement enluminée par le Maître de Wavrin dans les années 1460 pour le duc de Bourgogne Philippe le Bon. Cette lecture renouvelée prend appui sur le symbolisme élargi du répertoire plastique et iconographique du Maître de Wavrin. En effet, l’enlumineur use de nombreux procédés pour doter les images de sens. Jeux sur la composition, sur les couleurs, mais aussi sur les mots, provoquent le lecteur-spectateur et l’invitent à faire une lecture dialoguée et ludique. Par le biais de l’équivoque, des pratiques sociales de lecture qui lui sont associées et dont la cour de Bourgogne était férue, l’œuvre s’inscrit naturellement dans le contexte artistique, littéraire et intellectuel de sa production. Selon le prisme d’une lecture oblique reposant sur la parole que suggèrent les images sous la forme d’énoncés prévisibles, l’analyse du cycle iconographique de Gérard de Nevers met au jour la lecture personnelle que l’enlumineur a faite du récit. L’humour et la grivoiserie deviennent des thématiques centrales. En effet, dans les images, le parcours initiatique du jeune chevalier est autant érotique que curial ou guerrier. En conséquence, les rapports de genres et la manière dont ils sont donnés à voir sont au cœur de la lecture que nous proposons et qui démontre que les miniatures du Maître de Wavrin ne reflètent pas les discours dominants ou la misogynie ambiante de l’époque.