Georges Laguerre ou l'itinéraire d'un oublié de la République (1858-1912)
| Auteur / Autrice : | Julien Rycx |
| Direction : | Jean-Marc Guislin, Bertrand Joly |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
| Date : | Soutenance le 30/06/2021 |
| Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
| Jury : | Président / Présidente : Jean Garrigues |
| Examinateurs / Examinatrices : Hervé Leuwers | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme Grévy, Cécile Leconte |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
« Prince de la jeunesse » pour les uns, « enfant de chœur du boulangisme » et véritable incarnation de la duperie pour les autres, Georges Laguerre incarne, à sa manière, dans ses plus nobles combats et ses plus basses besognes, une des facettes de la professionnalisation de la vie politique en cette fin de XIXe siècle. Étoile montante du barreau de Paris, devenu à l'âge de vingt-cinq ans le plus jeune député de la Chambre, il connaît cependant une carrière aussi intense qu'éphémère, largement perturbée par ses convictions boulangistes. Bien qu'aux avant-gardes des combats du radicalisme aux côtés de Georges Clemenceau, Camille Pelletan et Alexandre Millerand, le brillant orateur, volontiers outsider, pressé de réussir, s'engage, malgré lui, dans un cycle de déchéance. Se succèdent désillusions politiques, professionnelles et personnelles. Jadis figure incontournable de la politique nationale, au destin ô combien prometteur, Laguerre peine dès lors à subsister. Semé d'obstacles et de défaites électorales, son parcours de perdant met pourtant en évidence, sous un angle inédit, les mécanismes de la vie parlementaire sous la Troisième République. Bien que le spectre de Boulanger hante toujours les coulisses politiques du XXe siècle, celui de Laguerre erre néanmoins dans les tréfonds de mémoire nationale. Tous les ouvrages sur le boulangisme lui font certes une place de choix, à commencer par celui d'Adrien Dansette, mais, comme le note Bertrand Joly, aucune biographie scientifique ne lui est consacrée ; carence à laquelle cette étude tentera de pallier.