Thèse soutenue

Appropriation du concept de démocratie en contexte africain : des impasses au dépassement

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Auteur / Autrice : Armel Angoundza Mbella
Direction : Patrice Canivez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 05/07/2021
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Ernest-Marie Mbonda
Examinateurs / Examinatrices : Milena Doytcheva
Rapporteurs / Rapporteuses : Ernest-Marie Mbonda, Stève Gaston Bobongaud

Mots clés

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Résumé

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L’appropriation d’un concept peut à la fois être l’action « d’adapter » quelque chose ou/et de faire que le concept devienne une « propriété » de quelqu’un. S’approprier un concept c’est déjà reconnaître le manque de celui-ci chez soi et donc attester sa vocation exogène. Dans ces recherches, il s’agit pour « l’Afrique », de s’approprier le concept de « démocratie ». Cet acte d’adoption peut se révéler comme une richesse – mondialisation oblige – mais aussi peut devenir asphyxiant pour celui qui reçoit. C’est l’histoire très complexe du régime démocratique et les cultures africaines, une histoire qui divise les intellectuels africains. La démocratie libérale occupe de nos jours une place de choix dans les réflexions politiques, l’idée qu’elle constitue la meilleure forme de gouvernement est de plus en plus acquise, ne souffre actuellement d’aucune concurrence en politique et fait même l’objet d’une médiatisation mondiale impressionnante. Est-ce pour autant dire qu’elle deviendra une panacée pour l’Afrique ou encore une alternative ? A force de vouloir insérer les hommes dans un horizon universel, peut être synonyme du bonheur ou encore peut générer des malheurs ? Le but de nos recherches est ainsi de penser le concept de démocratie en contexte africain, ce qui appelle un recentrement épistémique nécessaire afin d’une meilleure fécondité de la collaboration des deux concepts : « Afrique et démocratie ». La plupart des chercheurs en philosophie prennent souvent un auteur comme soubassement philosophique qui leur sert de fil conducteur tout au long de leurs recherches, cela ne sera pas le cas ici ; notre soubassement ne sera pas la théorie typique d’un auteur, mais plutôt nous nous engageons sur un terrain très vaste qui est celui de l’élucidation d’un thème, plus précisément celui de la « démocratie et de son appropriation en Afrique » en ayant plus précisément pour laboratoire « l’Afrique noire ». Peut-on parler d’une pratique prometteuse démocratique en Afrique ? L’appropriation de la démocratie dans cette sous-région du monde serait-elle la continuation du processus d’inculcation initié par le colonisateur et donc une idéologie apportée aux Africains ? La démocratie ne semble-t-elle pas un régime en constante évolution de sorte que le concept européen (du 19e et 20e siècles) serait déjà en voie d’être dépassé ? Quelle est la contribution des philosophes et politologues africains ? Proposent-ils une élaboration des formes pratiques d’une démocratie adaptée au contexte africain ou encore optent-ils pour la contribution de l’Afrique à l’évolution générale des pratiques démocratiques dans le monde ?