Trajectoire d’évolution d’un cours d’eau à faible énergie au cours du second Holocène : La Charente entre Angoulême et Saintes
Auteur / Autrice : | Amélie Duquesne |
Direction : | Jean-Michel Carozza, Vivien Mathé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie physique, humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 22/10/2021 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littoral, Environnement et Sociétés (La Rochelle) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuèle Gautier |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Carozza, Vivien Mathé, Emmanuèle Gautier, Gilles Arnaud-Fassetta, Alfredo Ollero, Nathalie Carcaud, Matthew George Hatvany | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Arnaud-Fassetta, Alfredo Ollero |
Mots clés
Résumé
Ce travail propose d’étudier le fleuve Charente, un cours d’eau à faible énergie, entre Angoulême et Saintes afin d’améliorer les connaissances sur le fonctionnement des cours d’eau à faible énergie et notamment de l’anastomose. Les objectifs principaux sont de retracer la trajectoire d’évolution du fleuve Charente à l’échelle multiséculaire et de déterminer le rôle des forçages anthropiques, des héritages géomorphologiques et de la variabilité hydro-climatique dans sa trajectoire ; et d’expliquer l’origine et le maintien de l’anastomose sur la section amont (Angoulême-Cognac). La méthode repose sur une approche géohistorique, géomorphométrique et géomorphologique. Les résultats démontrent 1) une métamorphose fluviale d’un style en tresses pré-holocène vers un style anastomosé sur la section amont ; 2) une simplification de l’anastomose susceptible de commencer dès le Néolithique final et l’Âge du Bronze ; 3) une influence fluvio-marine sur la section aval pendant l’Atlantique ancien et le milieu du Subboréal et 4) un hiatus documentaire sur les périodes de changement climatique rapide. Les résultats géohistoriques révèlent une stabilité globale des formes fluviales sur la période récente et probablement sur le long terme. Cette conclusion peut être nuancée. Les résultats montrent 1) une simplification de la structure fluviale sur la période récente (principalement fin XVIIIe-fin XIXe siècles) dépendante de la trajectoire d’anthropisation du cours d’eau et de la variabilité hydro-climatique et 2) une complexification de la mosaïque fluviale à l’échelle locale au XXe siècle attribuée à l’abandon des pratiques d’entretien du cours d’eau et aux variations du régime de crues.